Mais en page 118, de l'ouvrage ci-contre de
R. Bernard publié par
Albin Michel en
1971, et ouvrage pratiquement introuvable en librairie, on peut noter aussi, cette expression concernant également, cette affaire
de troncs d'arbres qui flottent, à la dérive dans le bassin polaire :
" Bois flottant, branches d'arbres portant des bourgeons verts, graines tropicales, oui on a trouvé tout cela dans les mers arctiques"
Des
bourgeons sur des branches d'arbres où la temprérature oscille autour de
-40° ?
Voyons cela,
d'une manière plus détaillée, dans un autre document, venant de l'auteur
Marshall B.Gardner, dont nous avons parlé plus haut. Voici d'ailleurs une photo de l'auteur et de la couverture de son livre incomparable :
Donc à la page 253 de cet ouvrage, hélas non encore trduit en français, on découvre ceci :
Et notre modeste traduction est alors :
Bois flottant et graines de plantes.
"Maintenant, nous allons suivre plus en détail les preuves de ces différentes formes de vie dans l'Arctique. Nous avons
déjà parlé de bois flottant se trouvant a des emplacements tels que cela ne
peut provenir que de l'intérieur de la Terre. Ce phénomène est si fréquent que les explorateurs dont nous avons évoqués les exploits, ont presque tous eu, à nous dire des choses à ce sujet. Mais parfois, même, on a vu cette étrange chose dans les mers arctiques, que certains arbres portaient des bourgeons verts . Certaines graines d'espèces inconnues, comme par exemple des espèces tropicales ont été trouvées, à la dérive, en descendant des courants du Nord. Un très intéressant cas de cette nature, fut de trouver la semence de la fève d'Entada, une fève tropicale mesurant 9/4 d'inch (5cm environ). Cette découverte remarquable a été faite par une expédition suédoise sous Otto Torell près Trurenberg Bay, et il est évident que cette semence doit provenir de l'intérieur de la Terre, car elle est tirée d'un arbre qui ne pousse que
dans des conditions tropicales, et elle aurait été désintégrée, si elle avait été trimballée pendant de nombreux mois, depuis de lointaines régions du monde entier, comme ce serait le cas si elle était venue
à partir des régions tropicales connues, de cette planète."
Mais voyons maintenant, toujours dans en pages 100 et 101, du livre de
R. Bernard cette
affaire de poussière noire et
de cendre volcanique de l'Arctique, comme nous le dit plus haut
le livre jaune n°6 et dont évite de nous parler
Jules Gay, qui ne pouvait ignorer ce phénomène, vu les nombreux ouvrages qu'il a consultés :
"La poussière, cette
plaie de l'océan Arctique, est produite par des éruptions volcaniques. Légère, facilement portée par le vent, elle s'abat sur les bateaux et gêne considérablement la navigation. Quand elle tombe sur la neige,
elle la rend noire. L'analyse montre qu'elle est constituée
de carbone et de fer, et on suppose qu'elle provient d'un volcan en activité.
Quel est ce volcan ? On ne trouve fait mention nulle part qu'il y ait un volcan quelconque dans les environs du pôle Nord, et s'il y en a un ailleurs, plus loin, pourquoi la poussière tombe-t-elle seulement dans l'océan Arctique ?
"
Pour y voir plus clair, demandons à Reed, auteur en 1906 de l'ouvrage "Phantom of the poles":
En page 126, on trouve alors :
Et grosso modo, notre traduction peut donner :
"Imaginez la poussière comme quelque chose d'ennuyant au milieu de l'océan Arctique! Nansen
dit: " nous avons passé ici des années les annèes, et qu'est-ce que cela nous a apporté ? Rien que de la poussière, la poussière, la poussière, que le premier vent disperse. "
Quelqu'un qui ne croit pas que
la Terre est creuse, pourra-t-il me dire g'où provient cette la poussière ? elle n'est pas un élément ou une marchandise qui s'accumule très vite sur la glace, ou en eau libre, et alors Nansen a dit : " Rentrons chez nous. Pourquoi resterons-nous ici davantage ? Rien que de la poussière, la poussière, la poussière. ".
Si vous maintenez, le fait que la Terre est un solide plein, il n'y a pas de réponse à cette question embarrassante. Mais si l'on conçoit cependant qu'elle est creuse, et que la poussière vient de
l'éruption d'un volcan situé à l'intérieur, le puzzle est facile à expliquer, sans mettre en cause une comète
circulant à des millions de Km, et qui va disperser la poussière sur toutes les régions arctique et antarctique. Si la Terre se trouve être pleine, alors les gens peuvent se féliciter que cette poussière soit confinée
principalement autour des pôles,... "
Vous avez bien lu que Nansen se plaint amèrement de l'envahisement du flot de la cendre qui l'invite à fuir et à regagner son logis.
Mais voyons aussi alors ce que nous en dit l' ouvrage intitulé "Vers le Pôle" de Fridtjof Nansen présenté par Jean-Louis Etienne et publié par les Editions Hoëbeke en 1996 d'après l'ouvrage de 1897, ISBN 2-84230-012-2. C'est ouvrage n'est, en fin de compte, qu'un condensé des deux tomes de l'Édition d'origine.
En page 101, on découvre ceci concernant Nansen, après qu'il soit arrivé autour du 81° 18'de Lat Nord :
Vous constatez que cette image, nous permet de faire d'une pierre deux coups, car en plus de la déclaration de Nansen, on a la position officielle (sans doute celle de Jean-louis Etienne) sur la provenance de cette poussière...et on évite là, de parler de la véritable abondance de cette chute de cendre envahissante, comme nous le dit plus haut Nansen
Mais pour résumer tout cela, jetons voulez-vous un furtif coup d'œil, dans le super ouvrage de 1818 suivant :
Et aux pages 121 et 122 , consacrées aux récits de divers navigateurs :
Notre modeste traduction devient alors :
" Dans toutes mes conversations avec nos commandants, , je n'ai jamais manqué de leur demander quel itinéraire qu'ils prendraient pour atteindre les très hautes altitudes du Nord. Le résultat était alors qu'ils ne cherchaient jamais à l'atteindre en passant par l'ouest du Spitzberg, mais en filant vers le Nord en partant de la côte Ouest de la Nouvelle Zemble; Les raisons de Mr Baske et celles d'autres commandants furent :
1°) Que toutes les côtes Ouest des régions nordiques étaient pour la plupart, libre de glace à cause des vents et des marées venant principalemeent de l'Est, comme le prouve l'expérience.
2°) Que cette glace vient au départ des rivères du Tartare. Pour cela la mer ne gèle jamais, mais là elle est calme, et à la même période la neige tombe abondamment.
3°) Que près des "Seven Islands", les navigateurs ont souvent été confrontés à une houle énorme venant du Nord-Est, ce qui prouve qu'à cette époque, la mer n'est pas gelée à une considerable distance vers le Nord-Est.
4°) Que le bois flottant (Note du Webmaster: Nous venons justement d'en parler plus haut), ne pourrait pas venir de la région au nord du Spitzberg, car les mers situées entre le Nord de l'Asie et cette île, seraient gélées? Alors qu'une quantité importante de ce bois se dirige sur la côte Nord de l'Islande, et cela démontre que les courants viennent du Nord-Est.
5°) Que sur certains de ces arbres, les dessins axiaux sont très nets et la couleur du bois très vive, si bien qu'ils ne peuvent avoir été
asssurément plus de six mois en mer.
6°) Que certains de arbres ont des bourgeons qui ne pourraient rester aussi frais, si ces arbres avaient séjourné une année dans l'eau salée.
7°) Que l'Est du Groenland a maintenant été exploré jusqu'au 79° de Latitude-Nord et que probablement il s'étend plus loin en direction du Nord Nord-Eest et que l'on présume être la cause du blocage de la glace entre la côte et le Spitzberg et la raison pour laquelle il n'y a jamais de houle de Nord-ouest ou nordique.
8°) Qu' en général tous les navires qui ont été une fois au 82° de latitude nord, ont rencontré très peu ou pas du tout d'obstructions dues à la glace. Et des discusions en plus aboutiraient à la même concusion. Il y a certains cependant qui auraient préféré faire une tentative de circulation entre le Spitzberg et la terre découverte par Mr Gillis. "
Retenons, en fin de compte, de tout ce laius plutôt fastidieux , que chaque navigateur s'attend à découvrir au-dela du 82° de latitude nord, une mer particulièrement libre de glace, et sutout qu'il y flotte souvent de jeunes troncs d'arbres, portant des bourgeons encore frais.
Autrement dit R. Bernard ( vu plus haut en page 118 de son ouvrage ) en parlant de bois flottant avec des bourgeons, et aussi plus haut, de houle fantastique en mer polaire, sait de quoi il parle, puisque ce livre étonnant de 1818, en fait état , tout à fait clairement.
Comme vous le voyez, cette affaire de bois flottés, nous a conduit sur des sentiers bien étranges, et plutôt loin des préocupations de Jules GAY n'est-ce pas !!! A vous de juger...
Fin de la note n° 5 et continuation du texte de Jules GAY)
D'autre part, les fleuves immenses que nous avons nommés, rompant au printemps leurs barrières de glaces et enflés par la
fontè des neiges, versent dans l'Océan des masses d'eau considérables que l'évaporation presque nulle réduit à peine; si bien qu'un
afflux pareil ne tarde pas à déterminer un trop plein dans le bassin
polaire, et par suite un courant de retour qui entraine chaque année les glaces vers le sud. Pendant l'hiver, les fleuves, emprisonnés par les glaces, ne peuvent plus alimenter ce courant; la mer Polaire
elle-méme, gelée en grande partie, parait immobile; et cependant
les courants ne cessent pas entièrement. Les nombreux exemples de dérive de navires emprisonnés psr les glaces le prouvent suffisamment. Pour n'en citer que deux : en i850, les navires américains du
lieutenant de Haven, pris par les glaces à l'entrée du détroit de Lancastre dérivèrent jusqu'au sud de la mer de Baffin en 1857, le Fox,
capitaine Mac Clintock , pris par la glace à la fin d'ao8t, ne fut délivré que le 26 avril suivant; après une dérive de 1 200 milles, en
deux cent quarante-deux jours. L'année suivante ce méme navire
atteignait. enfin le théatre du désastre de Franklin.
Ainsi, même pendant l'hiver, la mer Polaire est le siège d'une véritable circulation. On se l'expliquerait mal si ses eaux, comme
quelques-uns l'ont prétendu, étaient recouvertes par un manteau de
glace éternellement fixe et immobile.
Chapitre II
Ce ne sont pas là les seules preuves, tant s'en faut, de l'existence
d'une mer libre au pôle: en voici d'autres que nous recueillons dans
les récils mémes des voyageurs polaires, et dont la réunion ne
pourra guère, croyons-nous, laisser de doutes sur le fait que nous
avons avancé.
Les observalions faites en différents points sur les bords du bagsin
polaire, à Bossekop, à Harnrncrfest, à Arkhangel, à Lakutsk montrent que les vents les plus froids sont ceux qui viennent de l'intérieur des terres, tandis que les vents qui soufflent de la mer Polaire sont relativement doux. (voir Ch, Martins: Du Spitzberg au Sahara, p. 145. - Kaetz et Ch Martins Cours de météorologie, p. 149. - Peterman, Geogr. Mittheil.,. 1869).Nous ne pouvons nous empécher de citer également les lignes suivantes écrites par un des vétérans des expéditions polaires, le célèbre Joln Ross, pendant le séjour de quatre hivers consécutifs qu'il fit au nord de l'Amérique. L'idée d'une mer libre, il importe de le remarquer, n'était pas encore admise à cette époque (1830):
" Nous reconnûmes, dit-il, que les températures les plus élevée; étaient arrivées par le vent du nord-ouest et les plus basses par le vent du sud. La seule explication, juste ou fausse, que nous pùmes trouver fut que la mer était libre au nord, et que tout le côté du sud soit mer, soit terre, était une masse de glace. "(Ross, l, 304.)
Avant qu'on eût songé à étudier la température suivant les différentes aires du vent, l'étude de la marche des isothermes avait déjà conduit à des résultats analogues. Les isothrermes de -!0° et-15°, au lieu d'être continus, se relèvent au nord de la Sibérie et de l'Amérique, et paraissent circonscrire deux points qui seraient les pôles du froid. Brewster, Berghaus et Kaemlz s'accordent à les placer
entre 78° cl 80° lat. N (Voir Kaemtz, p. 183, ainsi que les cartes des isothermes dans le Physikalischer Atlas de Berghaus).
En outre, la comparaison des moyennes estivales et hibernales observées par les navigateurs qui ont hiverné dans les régions polaires montre que le climat, tout â fait extrême et continental au nord de l'Amérique, où Back a observé un maximum de + 20° et un minimum de - 56°,7 (la plus basse température relevée jusqu'ici) devient moins extrême à mesure qu'on s'avance vers le nord. Or partout où l'on a obseryé le même résultat sur le reste de la terre, il s'est montré étroitement lié au voisinage ou à l'éloignement des côtes; si bien que les expressions de climat continental on excessif, de climat marin ou constant sont devenues synonymes. II est naturel de supposer que pareil phénomène se produisant au nord de l'Amérique, il est dû â la méme cause, et que le climat devenant moins extrême à mesure qu'on s'élève au nord, cela tient au voisinage d'une mer polaire et d'une mer ouverte, car une mer constamment
solide serait assimilable, quant à son action sur la température, 3 un continent (Voir Back, Voyage dans les régions arctiques, vol II p 300).
La théorie se montre ici d'accord avec l'observation. Plusieurs
physiciens ont étudié directement, en effet, la quantité de chaleur
versée â la surface de la Terre par le Soleil, cc qu'on a appelé les lois
de l'insolation. Ils ont trouvé que le minimum do la quantité de chaleur versée par le soleil ne se trouvait pas au pôle, mais bien vers le
cercle polaire, tandis qu'au delà de ce cercle, la quantité de chaleur
versée et, par suile, la température allaient en croissant. (Voir Plana, Mémoire sur la loi du refroidissement dea corps sphériques et sur l'expression de lachaleur solaire dans les latitudes circumpolaires de !a terre; Mémoires de l'Académie royale de Turin, vol I chap XXIII, année 1866. - G. Lambert, Note
sur les lois de l'insolation Comptes rendus de l'Académie des sciences, vol l.chap XL1V,
année 1867.)
Sans entrer ici dans l'exposé des considérations qui conduisent à
ce résullat, nous ferons remarquer seulement que si l'axe de l'équateur coïncidait avec l'axe de l'éclipliyue, les rayons solaires seraient tangents aux pôles, et la température y serait évidemment la
plus basse possible. Mais il n'en est point ainsi; l'axe de l'équateur et
celui de l'écliptique sont inclinés l'un sur l'autre de 23° environ ; il
en résulte que le pôle n'est plus le point où la lempérature est minima. ( Note 6 du Webmaster :Tout ce laïus de Jules Gay, vise seulement à nous démontrer que la température augmente à mesure que l'on monte vers le nord, alors que ce devrait être inverse. Il pense évidemment que c'est pour lui, la preuve de la présence d'une mer libre de glace, autour du pôle qui adoucie la température des environs.
Mais, ce que Jules Gay, ne dit pas ou ignore, c'est que l'on trouve aussi à son époque, des rapports inouïs, concertant cette affaire de tempérarure, et que son exposé, n'est pas suffisant pour expliquer ces faits :
Voyons déjà, ce que nous dit, le célèbre Naturaliste français Buffon (voir alors notre article Buffon.html à son sujet), dont Jules Gay ne parle pas, mais dont, il pouvait à son époque parfaitement consulter son "L’histoire naturelle générale et particulière" , en 36 volumes parus de 1749 à 1789, dont voici un portrait de l'auteur et la couverture du livre en question :
une photo de la couverture :
Aux pages 215 à 220, on découvre, les paragraphes très intéressants suivants (l'orthographe est d'époque, et les couleurs sont de nous évidemment) :
PREUVES DE LA THEORIE DE LA TERRE.
ARTICLE VI.
GEOGRAPHIE.
Page 215 et suivantes:
.....On trouve une grande quantité de ces glaces flottantes (les icebergs) dans la mer du nord, surtout à quelque distance des terres ; elles viennent de la mer de Tartarie dans celle de la nouvelle Zemble & dans les autres endroits de la mer glaciale. J’ai été assuré par des gens dignes de foi, qu’un Capitaine Anglois, nommé Monson, au lieu de chercher un passage entre les terres du nord pour aller à la Chine, avoit dirigé sa route droit au pole & en voit approché jusqu’à deux degrés ; que dans cette route il avoit trouvé une haute mer sans aucune glace, .....
Cependant Guillaume Barents qui avoit échoué, comme bien d’autres, dans son voyage du nord, ne doutoit pas qu’il y eût un passage, & que s’il se fût plus éloigné des terres, il n’eût trouvé une mer libre & sans glaces. Des voyageurs Moscovites envoyés par le Czar pour reconnoître les mers du nord, rapportèrent que la nouvelle Zemble n’est point une isle, mais une terre ferme du continent de la Tartarie, & qu’au nord de la nouvelle Zemble c’est une mer libre & ouverte. Un voyageur
Hollandois nous assure que la mer jette de temps en temps sur la côte de Corée & du Japon, des baleines qui
ont sur le dos des harpons Anglois & Hollandois. Un autre Hollandois a prétendu avoir été jusque sous le pole, & il assuroit qu’il y faisoit aussi chaud qu’il fait à Amsterdam en été.
Un Anglois nommé Goulden, qui avoit
fait plus de trente voyages en Groenland, rapporta au Roi Charles II que deux vaisseaux Hollandois avec
lesquels il faisoit voile, n’ayant point trouvé de baleines à la côte de l’isle d’Edges, résolurent d’aller
plus au nord, & qu’étant de retour au bout de quinze jours, ces Hollandois lui dirent qu’ils avoient été jusqu’au 89e degré de latitude, c’est-à-dire, à un degré du pole, & que là ils n’avoient point trouvé de
glaces, mais une mer libre & ouverte, fort profonde & semblable à celle de la baye de Biscaye, & qu’ils lui
montrèrent quatre journaux des deux vaisseaux, qui attestoient la même chose & s’accordoient à fort peu de chose près. /B>, empêcha ces Navigateurs de retourner. Voyez le Recueil des voyages du nord page 200. Mais la Compagnie des Indes de Hollande crut au contraire qu’il étoit de son intérêt de trouver
ce passage ; l’ayant tenté inutilement du côté de l’Europe, elle le fit chercher du côté du Japon, & elle
auroit apparemment réussi, si l’Empereur du Japon n’eût pas interdit aux étrangers toute navigation du côté
des terres de Jesso. Ce passage ne peut donc se trouver qu’en allant droit au pole au-delà de Spitzberg, ...
Fin de citation.
Mais nous avons nous a notre disposition une autre ouvrage de 1818 que Jules Gay aurait plus consulter et qui raconte les mêmes faits ...
Cet ouvrage déjà présenté plus haut est bien sûr celui là:
Nous découvrons alors en page 37, ceci :
Une modeste traduction pourrait donner alors :
" Le Capitaine Goulden, qui avait fait plus de trente voyages au Groenland, a rapporté à Sa Majesté, que, étant au Groenland pendant une vingtaine d'années, il fut en compagnie de deux Hollandais à l'est de l'île d'Edge. Comme les baleines fuyaient la côte, les deux Hollandais se déterminèrent à aller plus loin vers le nord, et après une quinzaine de jours, ils furent de retour. Ils dirent alors qu'ils avaient navigué jusqu'au 89 ° de latitude nord , et qu'ils ne rencontrèrent pas de glace, mais une mer libre et ouverte, et qui avait une configuration ressemblant à celle de la baie de Biscaye. M. Goulden n'étant pas satisfait par cette brutale révélation, ils lui ont présenté quatre journaux de bord des deux navires, qui en témoignaient catégoriquement, et cela, en quatre minutes, reçu l'agrément de tout un chacun. "
Comme il serait intéressant n'est-ce pas, de retrouver le nom de ces hollandais et surtout leurs journaux de bords, s'ils ont été conservés dans des bibliothèques !!!
A la page 101 de ce super ouvrage, nous trouvons aussi ce passage :
Et notre traduction pourrait donner, grosso modo :
" Le célèbre Mr. Boyle,, à partir de ces exemples et beaucoup d'autres, a rejeté la notion longtemps admise que le pôle est l'archétype du froid. Le Capitaine Jonas Poole, qui en 1610 a navigué dans un vaisseau de soixante-dix tonneaux pour faire des découvertes vers le Nord, a trouvé un temps chaud au voisinage du 79 ° de latitude, tandis que les étangs et les lacs étaient débloqués, ce qui le mit, dans l'espoir de trouver un été adouci, et qui l'a amené à croire que le passage ( note du Webmaster : passage nordique généralement est-ouest ou ouest-est très recherché) pourrait être trouvé plus rapidement, en passant par le pôle de quelque manière que ce soit; et c'est pour cette raison que le soleil a donné une grande chaleur là, et que la glace était loin d'être aussi épaisse que ce qu'il avait rencontré à la latitude de 73 °. En effet, les Hollandais, qui prétendent avoir avancé à un degré du pôle, ont dit qu' il y faisait aussi chaud là que pendant l'été à Amsterdam. "
Autrement dit, tout se tient, et Buffon , a eu certainement en mains, les mêmes sources que celles de cet ouvrage, car on y retouve les mêmes déclarations.
Mais il y a aussi cette citation du grand explorateur américain Charles Francis Hall (1821– 1871) qu'aurait pu connaitre Jules Gay, et dont Reed (voir plus haut) cite l'ouvrage intitulé : "In capitain Hall's last trip" où il est ecrit en page 166 : " We find this a much warmer country than we espected... we have found that the country abounds with life, and seals, game, geese, ducks, musk-cattle, rabbits wolves foxes bears pazrtriges lemmings, etc our sealers have shot two seals in the open water while at this encampement... " que nour traduirons modestement : " Nous avons découvert une région plus chaude que nous l'espérions... Nous avons découvert une région débordante de vie et les phoques du gibier, des oies, des canards, du bétail musqué, des lapins, loups des renards des ours, des perdrix, des lemmings, etc..Nos chasseurs de phoques en ont abattus deux sur la mer libre alors que nous étions à notre camp".
Mais puisons voulez-vous à une autre source que n'aurait pas pu connaître hélas Jules Gay car l'ouvrage de référence est sorti en 1897, après le sien qui est, on le sait, de 1873 .
Nous avons en effet sous la main, un ouvrage moderne, déjà présenté plus haut, intitulé "Vers le Pôle" de Fridtjof Nansen dont voilà à nouveau la coverture :
On y trouve alors aussi , ce passage curieux : " Notons que finalement le 8 Avril 1895 arrivé à la 86° 2' 8" de Lat Nord long de 95° 47' 15 " E. Nansen et son compagnon Johansen décident d'abandonner la poursuite vers le pôle car la banquise devenait de plus en plus impraticable....
Page 148: "Le 26 (avril) à mon grand étonnement, je rencontre une piste fraîche de renard venant de L'O.-S-O. et allant vers l'est. Que diable est-il venu faire jusqu'au 85°?"
Mais le 24 juin lors du retour autour du 81°4' de Lat nord et 58° 48' long E, Nansen :page 175 "La nuit dernière, la température était si élevée que nous avons dû coucher sans couverture. Au retour de cette expédition cynégétique, je touve johansen profondément endormi ; un de ses pieds, absolument nu, passe en dehors de notre abri, sans qu'il ait la moindre sensation de froid"
Comme on le voit cette affaire de température qui augmente lorque l'on se dirige vers le pôle Nord, est bien plus fantastique que l'on ne saurait l'imaginer, surtout à l'époque où Jules GAY, écrivait son ouvrage...
Mais avant de clore cette note n° 6, nous allons profiter du fait que Jules Gay, ait parlé de l'inclinaison de l'axe de le Terre tel que " Mais il n'en est point ainsi; l'axe de l'équateur et celui de l'écliptique sont inclinés l'un sur l'autre de 23° environ ; il en résulte que le pôle n'est plus le point où la lempérature est minima."
Pour mieux visualiser tout cela, empruntons
à l'ouvrage "Astronomie et l'exploration spatiale" publié à Hachette Jeunesse en juillet 1985, le shéma suivant que nous avons un peu modifié :
Mais, ce qui est rarement expliqué dans les manuels scolaires, c'est que étant donné que la Terre ne décrit pas exacrement un cercle autour du Soleil, mais une ellipse, on découvre alors que la distance de la Terre au Soleil est environ de 147 millions de kilomètres au mois de Janvier, et est de 152 millions de kilomètres au mois de Juillet.:
, autrement dit le soleil est ,paradoxallement, plus près de la Terre en hiver, qu'en étéde 5 millions de Km . Le site :
http://fr.vikidia.org/wiki/R%C3%A9volution_de_la_Terre_autour_du_Soleil
, nous illustre schématiquement tout cela admirablement :
Et on voit bien là, que la Terre est plus proche du soleil en hiver, qu'elle ne l'est en été.
Dans les sphères officielles, on explique ce phénomène justement par l'inclinaison de 23 ° de l'axe de la Terre par rapport au plan de l'écliptique et qui fait que les rayons du soleil sont toujours obliques par rapport à l'axe de rotation de la Terre. Et, pour ARTivision, cela est très discutable...
Si donc le soleil était une boule de feu émettant chaleur et lumière en direction de la Terre, son action aurait certaimement augmenté grandement en avançant de 5 millions de Km de sa cible. Des maquettes à l'échelle, et des simulations informatiques, le démontreraient sans doute.
Mais , si vous tenez à avoir une explication non officielle de ce surprenant phénomène, prière de bien attacher votre ceinture car à l'altitude où nous allons évoluer, il rique d'y avoir, chez le novice, de très fortes turbulences :
Nous avons en effet, sous la main, l' ouvrage extraordinaire d'un certain "contacté ", nommé Howard Menger, aussi célèbre que le fameux Adamski, et ouvrage intitulé : "Mes amis les hommes de l'espace", dont voici la couverture :
paru aux Editions DERVY-LIVRES en Juillet 1965 , (voir à ce sujet, l'article de notre ami Joël Baran à : http://www.artivision.fr/docs/Howardmenger.html) nous lisons page 220, la phrase suivante qui témoigne bien de la grande modestie de l'auteur et qui raconte là, un voyage qu'il aurait fait dans un vaisseau spatial de ses amis :
" Ma première réaction, quand je me levai, fut d'aller jusqu'au hublot et de regarder à l'extérieur pour voir où nous étions. Des sortes de boules de couleurs étaient partout visibles, ainsi qu'une boule rouge de dimensions gigantesques, qui semblait être une énorme planète. Ils me dirent plus tard que c'était le Soleil; je ne sais pas pourquoi, il n'était pas brillant."
Surprenant n'est-ce pas !!! surtout pour quelqu'un qui n'avait rien des qualités d'un astrophysicien. Rappelons que cet Howard Menger, a produit dans son livre, des photos de la Lune, dont voici une, qu'aucun spécialiste n'a pu expliquer jusqu'à présent :
on y voit parfaitement dans
le coin supérieur gauche, une portion
du hublot de l'astronef, qui a transporté l'auteur jusqu'à
la Lune...
Mais voyons maintenant l' explication qui est présentée par un certain
Maître cosmique nommé
Pomar, et explication placée à notre article :
Byrdalice.html telle que :
"Il y a aussi un autre fait qui contribue à démolir les théories scolastico-scientifiques grâce à la giration de la Terre autour du Soleil, vous avez l’été lorsque vous êtes au point le plus éloigné du Soleil, et l’hiver quand vous en êtes au plus près. Pour justifier anomalie votre science a émis l'hypothèse de l'obliquité des rayons et de la durée des jours. Cela est vrai, mais en fait, c'est dû à l'action des rayons obscurs qui viennent du soleil. S'il en était autrement, l'énorme accroissement de température que la Terre devrait subir au périhélie ne pourrait expliquer le retour cyclique de votre pâle et froid soleil des journées d'hiver. Je chercherai plus tard à vous confirmer le principe que je viens d'exposer : plus grande est la densité des stratifications atmosphériques traversées, plus grande est la chaleur des rayons. Comme toute autre planète, votre Terre, dans son mouvement de rotation autour de son axe, doit entraîner la rotation de l'atmosphère qui prend de ce fait un aspect parabolique. Elle se dispose donc sous une forme ellipsoïde avec le petit axe superposé à celui de la Terre. Il s'ensuit que le rayon solaire traversant l'équateur trouvera une plus grande épaisseur atmosphérique et par conséquent produira plus de chaleur qu'aux pôles. Voilà pourquoi la zone équatoriale est brûlante alors qu'en zone polaire règne la glace. En conclusion il faut se convaincre de l'erreur de vos savants qui font du Soleil ce distributeur d'énergie, une gigantesque pile infernale, qui devrait être aussi la cause des valeurs hyperboliques de la température des étoiles.
Ceci est une autre théorie bâtie par vous, terriens, avec vos fausses convictions qui amènent des conclusions inexactes , à cause de l'insuffisance du préjugé initial. L'orgueil de nier l'Esprit Créateur et Ses lois dans le crépuscule où vous êtes, vous fait approcher toujours davantage de minuit. Que celui qui a des oreilles entende; que celui qui a des yeux les ouvre à la lumière "
A vous de juger ... fin de la note n°
6, et continuation du texte de
Jules GAY)
Chapitre III
Voici maintenant un autre ordre de considérations tirées de l'élude
de la faune et de la flore boréales. A plusieurs reprises, les navigateurs polaires,
Bellot, Parry, etc., hivernant dans l'un des nombreux canaux de l'archipel Nord-Américain,
signalent des vols considérables
d'oies et d'autres oiseaux se dirigeant vers le nord, tandis qu'autour
d'eux tout était encore neige et glace : c'est donc
que vers le nord,
ces animaux devaient trouver nourriture et climat plus doux, ce qui
exclut tout à fait l'idôe d'une calotte solide continue et conduit forcément à
l'hypothèse d'une mer libre.
C'est dis reste un.des caractères les plus curieux des mers polaires
que la prodigieuse abondance de la vie animale qu'on y observe.
Parry, dans son célèbre voyage de 18l9-20, signale
l'Ile Melville
(74° 47' latitude N. et 1130 23' longitude 0. Paris) ( note n°7 du Webmaster : et sur le site : http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Ele_Melville_%28Canada%29 on a :
<
qui se situe en haut du Canada.)
comme une station de chasse exceptionnellement riche. Le bœuf musqué, le renne,
le lièvre, etc., s'y rencontraient en troupes nombreuses autour desquelles rôdaient les loups et les renards; dans l'air, d'innombrables
bandes d'oies boréales, de pluviers dorés, de gélinottes bien" complétaient cet étonnant tableau de vie au milieu des déserts glacés du
pôle. - En 1851,
Mac Clintock arrivant dans les mêmes parages, y
rencontre dès le mois de Mai, la même abondance d'animaux de tout
genre; ce n'est donc pas le fait d'une année exceptionnellement
chaude. Un pareil phénomène ne peut guère s'expliquer que par le
voisinage au nord de l'ile Melville, - encore inexploré, -
d'une mer ouverte.
Ce fait n'est pas particulier â l'ile Melville. En 1852, le
capitaine
Inglefield, commandant
le steamer l'Isabelle, chargé, par
lady
f'ranklin, d'explorer les rivages septentrionaux de la mer de Baffin,
fut frappé de
l'abondance de la végétation arctique des deux côtés
du détroit de Smith, par de là le 78° 35'. - L'année suivante,
l'intendant Morton, envoyé en ppluration par
le docteur Kane, voyait la
vie renaître autour de lui
à mesure qu'il avançait vers le nord. Quelques fleurs se montraient çà et là; les vols d'oiseaux devenaient de plus en plus nombreux ; les glaces, d'abord épaisses et compact,
devenaient de plus en plus minces, et bientôt
Morton put contempler
la
mer libre de glaces aussi
loin que la vue pouvait s'étendre; en
1861, le docteur Hayes a recommencé ce voyage et vérifié de tout point l'exactitude des faits observés par
Morton. ( note n° 8 du Webmaster : Voici la gravure que l'on trouvre dans le livre de Hayes "La Mer libre du pôle de 1868" publié chez Hachette et gravure montrant ce fanstatique paysage qui à juste titre a suscité beaucoup d'émotion chez Hayes et son compagnon.:
Il nous reste cependant à bien analyser cette gravure dans ses détails les plus fins, et surtout en ce qui concerne les oiseaux , dontJules Gay vient de nous parler plus haut.
Et en couleur c'est mieux , grâce à la une petite contribution de notre ami Christian C....... qui réalise d'amirables aquarelles (Aquarelle et
voyage):
Bien sûr cette émotion toute naturelle n'a pourtant pas plu aux biens pensants explorateurs modernes des pôles dont un certain français Paul-Emile Victor . Pour en savoir plus voir notre article :merlibresuite.html
Alors Messieurs les irréductibles détrateurs, Hayes Isaac Israël et Kane auraient-is donc tout inventé !!! ...
D'ailleurs, il nous semble judicieux de transcrire ici, ce passage important du livre que publia Kane en 1857, et ouvrage que l'on peut trouver sur le site :
Et pour les puristes, voici le paragraphe surprenant déjà en anglais :
Et voici une traduction de cet étrange paragraphe :
" Il est
impossible, en rappelant les faits relatifs à cette découverte,- La neige fondue sur les rochers, les troupes d'oiseaux marins, la végétation
augmentant de plus en plus, l'élévation du
thermomètre dans l'eau, de ne pas être frappé de la probabilité d'un climat plus doux vers le pôle. Mais signaler les
modifications de température au voisinage de la mer libre, ce n'est pas résoudre
la question, qui reste sans réponse : Quelle est la cause de la Mer libre ? "
Que dire de plus, si ce n'est que l'on
découvre, ici, encore une fois, l'incompréhension des
observateurs de l'époque , devant ce phénomène hors normes de
la mer libre du pôle.
Alors chers détracteurs zélés, sauf de dire que Dr Elisha Kent Kane était plutôt timbré et Hayes, évidemment lui aussi, nous attendons avec ferveur votre réponse pointue, sur cette affaire.
Fin de la note 8 et continuation du texte de Jules GAY...
C'est dans la mer Polaire que se trouvent les géants. des animaux :
la baleine,
(Note 9 du Webmaster : En effet peut-être que Jules GAY a pu avoir en mains ce communiqué du New York-Times de Nov. 1871 :
Donc, juste au début on découvre que : " le 20 Octobre .- Des Rapports complets de la dernière expédition allemande vers le Pôle Nord ont été publiés. Il y est fait état que l'expédition fut un succès. Une mer polaire fut découverte libre de glace et grouillant de baleines..."... Fin de la note 9 ..
le morse; puis les ours, les phoques, plusieurs grands cétacés, etc. Ces animaux ne s'y trouvent pas isolés; ils y vivent
par troupes nombreuses
(Pendant les années 1849 et 1850, il n'y eut pas moins de 154 navires américains, montés par 4 650 hommes, employés â 1a pèche de la baleine, vers le détroit de Behring; et le revenu de la pêche dépassa 8 000 000 de dollars, plus de 40 000 000 de Francs, Cela peut donner une idée de l'abondance des haleines dans
la mer Polaire. (Geogr. Mittheil tome I en 1869).) Les récits des navigateurs sont pleins de
la description de ces armées d'un nouveau genre avec lesquelles ils
eurent plus d'une fois à soutenir des luttes périlleuses. Ces gros
mammifères conservent, dans ce climat glacé, une température constante voisine de
37° ; ils ne le peuvent qu'à la condition d'absorber une masse considérable d'aliments; et de même que l'Esquimau, pour résister aux causes de refroidissement qui l'entourent, peut et doit absorber une dose de matières grasses qui serait promptement mortelle pour un habitant des tropiques, de même les hôtes de la mer Polaire doivent absorber une somme d'aliments en rapport avec leur taille énorme et la rigueur de la température.
Or, où
peuvent-ils trouver cette nourriture, sinon dans l'élément qu'ils
habitent ? Il faut donc, et le fait a été, en effet, maintes fois constaté.
qu'outre ces gros animaux, la mer contienne des quantités vraiment
prodiicuses d'animaux plus petits : crustacés, mollusques, zoophytes destinés à devenir la nourriture des baleines, des phoques et
des morses.
(Voir sur la faune et la flore arctiques: Ch. Martins, du Spitzberg au Sahara. - Ch. Grad, Esquisse physique dans les îles du Spitzbergen. - Back, Voyage dans les régions arctiques, etc.).
Ainsi, et pour résumer cet ordre de preuves, les abords du pôle
offrent sans cesse au voyageur émerveillé le double spectacle de la
mort et de la vie dans ses manifestations les plus énergiques ; cela se
pourrait-il, nous le demandons encore, si
l'océan Polaire était éternellement fixe et immobile?
Chapitre IV
L'étude des courants, celle de la météorologie polaire, celle de la
faune et de la flore arctiques conduisent donc toutes â celte conclusion
que les environs du pôle Nord, loin d'élre occupés par un continent
ou par une calotte de glace éternelle,
doivent l'être par une mer,
libre au moins pendent l'été, peut-êlre pendant toute l'Année. Que
si on n'a pu encore y arriver, c'est que cet océan polaire ne communique avec les océans Atlantique et Pacifique que par des ouvertures
assez étroites,
(Note 10 du Webmaster : Dans divers articles, nous avons présenté des surprenantes cartes anciennes , qui nous montrent que l'on connaissait dans les temps anciens, assurément, 4 passages pour franchir la banquise polaire :
Cette carte nous vient de la revue scientifique "La
Recherche" n°406 de Mars
2007 :
.
Puis il y a aussi celle ci qui lui ressemble trait pout trait:
Cette carte serait dit-on de Mercator de 1630
.
Enfin on trouve aussi celle-ci : dite aussi , de Mercator issue de Bibliothèque Nationale:
Et carte qui elle, serait datée de 1595.
Comment ces passages ont-ils pu être localisés dans ces temps si lointains ? Ces passages ont-ils subsister de nos jours , dans les profondeurs sous-marines? C'est à vous qu'il appartient donc, dès lors, de juger ...) embarrassées d'iles qui arrêtent les glaces, et forment
ainsi, entre notre monde et ce monde polaire, objet de l'ardente ambition de notre regretté Gustave Lambert, une barrière que les
efforts des navigateurs n'ont pu encore franchir entièrement.
Toutefois, si les voyageurs n'ont pu encore explorer ce bassin
polaire, a diverses reprises, après avoir franchi une large barrière
de glaces, ils se sont trouvés vers
75" à 80° latitude N. en présence
d'une eau libre s'étendant à perte de vue; ils ont donc atteint probablement les bords de ce bassin, et il est permis de supposer que des efforts nouveaux les conduiront plus loin, et que notre siècle
verra franchir cette barrière polaire.-Dieu veuille que cet honneur
soit réservé à la France !
(Note 10 du Webmaster : Quelle ferveur patriotique que nous montre là, ce Jules GAY!!! . Mais, en passant, il nous vient aussi l'idée, que les gouvernants américains
ont dû faire assurément la même proclamation concernant le débarquement sur la Lune, mais hélas les photos qu'ils ont montrées de leur évolutions sur le sol lunaire, sont truquées, et posent un gros point d'interrogation sur la réalité de leur "exploit". Voir à ce sujet nos articles :
A vous de juger, jusqu'où peut aller... cette affaire de chauvinisme...
Voici maintenant dans quelles circonstances ce bassin polaire a
été aperçu :
En 1859,
le capitaine Penny, envoyé à la recherche de
Franklin, explorait le canal de Wellington, qui, se dirigeant du sud au nord, parait être l'un des débouchés de l'océan Polaire dans le détroit de
Barrow, et par là dans la mer de Baffin et l'Atlantique. Pendant que
son navire était retenu par les glaces à l'entrée du détroit, il envoya
plusieurs expéditions munies de traîneaux afin d'explorer sur la
glace le canal et ses bords.
L'une de ces expéditions, sous les ordres du
capitaine Stewart, fut arrêtée, le 31 mai, par
une mer complètement libre de glaces; des
vols considérables d'oiseaux traversaient l'air de toutes parts; des
palmipèdes, des phoques couvraient les eaux ; c'était le spectacle de
la vie dans une de ses plus complètes manifestations
qui succédait à
un désert glacé de cinquante lieues. N'ayant pas de bateau,
Stewart
dut revenir en arrière. En même temps, le commandant Penny lui-même atteignait d'un autre côté
la même mer libre. Revenu en hâte
chercher un canot, il se lança sur cette mer,
la parcourut jusqu'à
77° latitude N., mais l'épuisement des vivres l'obligea à revenir en
arrière, alors
qu'à perte de vue vers le nord, la mer s'étendait libre
de glaces.
Deux ans plus tard,
sir Edward Belcher, à la tête d'une nouvelle expédition, recherchait les traces de
Franklin dans les mêmes parages. Dans une expédition en traîneaux, faite au mois de mai 1853, lui aussi fut arrêté sur les bords du détroit de Jones
par une mer libre,
"roulant au loin, dit-il, ses vagues d'un bleu sombre. A l'horizon, on n'apercevait que des glaçons flottants, et tout progrès ultérieur était interdit à nos traîneaux."
On ne peut toutefois tirer de ces faits des conséquences absolues.
Là, en effet, où, en 1851,
Penny avait trouvé l'eau libre dans le canal de Wellington, Belcher se heurta, en 1855, 3 une épaisse couche de glaces. La limite de l'eau libre ne reste donc pas la même
tous les ans.
Mais voici deux observalions faites au méme lieu, à plusieurs
années d'intervalle, à une latitude bien supérieure à la précédente
et où il semble que les voyageurs aient bien atteint les bords du
bassin polaire, et non ceux d'un simple lac au milieu de la glace,
comme cela était peut-être pour
Penny et Belcher.
En
1854, comme nous l'avons déjà dit plus haut,
le docteur américain Kane, après avoir hiverné dans le détroit de Smith par 78° 50
latitude N., envoya son intendant
Morton en reconnaissance vers le
nord. Parti le 4 juin du vaisseau,
Morlon, après avoir suivi pendant
.vingt jours les bords du canal Kennedy, le long delacôte occidentale
du Groénland, après avoir vu la glace devenir de moins en moins
compacte, et la vie reparaître à mesure qu'il avançait, se trouva le
24 juin, par 81° latitude, en face
d'une mer libre de glace à perte de vue. La côte du Groénland, cessant de courir vers le nord, s'infléchissait à l'est, tandis que
la terre de Grinnel, formant l'autre rive du
canal, s'élevait droit au nord, montrant les sommets neigeux des
monts Parry, la terre la plus septentrionale qui ait été aperçue. Morton, après avoir suivi
la mer libre pendant plusieurs milles sans
en voir les limites, revint annoncer celle découverte au docteur
Kane .
Ces résultats avaient été révoqués en doute par les Anglais ; le
docteur Hayes, qui avait accompagné le docteur Kane dans sa première expédition, résolut de revoir cette mer polaire et de contrôler l 'exactitude des renseignements fournis par
Morton. ll partit
du port
Foulke, où il avait hiverné, et, après quarante-un jours de marche
pénible,
arriva au bord du bassin polaire. Voici dans quels termes
il consigna sa découverte, dans une note laissée au lieu même où il
s'arrêta :
"Je crois, d'après mes observations, que nous sommes à 81'35' latitude N. et 70° 30' longitude 0uest. La glace pourrie et les crevasses
nous empêchent d'aller plus loin. Le canal Kennedy paraît s'ouvrir dans le bassin polaire. Aussi, persuadé qu'il est navigable en juillet, août et septembre au moins, je retourne à ma station d'hiver pour essayer de pousser mon navire au travers des glaces après la débâcle de cet été. " (19 mai l861.)
(Note 11 du Webmaster : Comme nous avons le privilège de posséder l'ouvrage condensé de Hayes, intitulé "La mer libre du Pôle"1877:
On trouve aussi ces passages : pages 188 à 189:
" Tout le démontrait: j'avais atteint les rivages du bassin polaire. L'océan dormait à mes pieds.... il m'était donc impossible d'aller plus loin. La crevasse dont j'ai parlé eût déjà suffit pour nous empêcher d'atteindre le nord de la baie; mais, au large, les glaces paraissaient encore en pire état. Plusieurs flaques d'eau s'ouvraient près du littoral, et sur l'une d'elles venait de s'abattre une bandes de "dovekies" ou de guillemots à miroir blanc. En remontant le canal kenedy, j'avais reconnu nombre de leurs stations d'été; cependant j'étais assez surpris de voir les oiseaux eux-mêmes à une époque si peu avancée de la saison. Les mouettes bourgmestres volaient au dessus de nous, se dirigeant vers le nord où elles cherchaient les eaux libres pour leur nourriture et leur demeure... "
et le 19 Mai 1861:
" Cette note placée dans une petite fiole apportée tout exprès, fut soigneusement déposée sous le cairn, puis nous poursuivîmes notre route en nous tournant vers le sud; mais je quittais avec répugnance ce lieu qui exerçait sur moi une fascination puissante, et c'est avec des sensations inaccoutumées que je me voyais seul avec mon jeune camarade, dans ces déserts polaires que nul homme civilisé n'avait foulé avant nous. Notre proximité de l'axe du globe, la certitude que de nos pieds, nous touchions une terre placée bien au delà des limites des découvertes précédentes, les pensées qui me traversaient l'esprit en contemplant cette vaste mer ouverte devant nous, l'idée que peut-être ces eaux ceintes de glaces baignent des rivages d'îles lointaines où vivent des êtres humains d'une race inconnue: telles sont les considérations qui semblaient donner je ne sais quoi de mystérieux à l'air que nous respirions... "
fin de citation
Tout ce qui est raconté ci-dessus est superbement rassemblé dans une gravure montrant ce fanstatique paysage qui à juste titre a suscité beaucoup d'émotion chez Hayes et son compagnon. Voici à nouveau cette gravure sublime :
Cette émotion toute naturelle, n'a pourtant pas plu aux biens pensants explorateurs modernes des pôles. Dans l' Histoire Universelle des
Explorations (4e
volume), voici ce que nous avons trouvé sous la plume de
Paul-Emile Victor :