Après Saint-Yves d'Alveydre,
Jacoliot, ancien consul de France, fit allusion à l'Agartha dans la Bible dans l'Inde, puis ce fut le tour de
H.-P. Blavatsky, la fondatrice de la théosophie, dans la Doctrine secrète et lsis dévoilée. Un peu plus tard, dans le Roi du monde, René Guénon donne d'amples renseignements sur l'Agartha.
D'après lui, un cataclysme, naturel ou provoqué, aurait mis fin il y a des millénaires à la civilisation avancée du Gobi. Les maîtres spirituels de cette partie du monde, surnommés cc les fils des Intelligences du Dehors »
(faut-il y voir une origine extra-terrestre.?), trouvèrent refuge dans un immense réseau de cavernes sous l'Himalaya. Ils se scindèrent bientôt en deux groupes,
« la voie de la main droite », installée à
Agartha, cité de la contemplation, de la non-participation au monde, et
« la voie de la main gauche », basée à
Shamballah, cité de la violence
(Mais certains disent que Shamballah est une oasis de lumière ) .
Cependant, les informations les plus complètes et les plus étonnantes sur l'
Agartha émanent de
Ferdinand Ossendowski. Ce Polonais, ancien ministre du gouvernement de l'
amiral Xoltchak qui tenta de s'opposer à la révolution bolchevique, dut fuir devant l'Armée rouge en traversant la Mongolie et une partie de la Chine. Durant son odyssée, il vécut quelque temps dans des lamaseries où il collecta des informations de première main qu'il exposa dans son récit
"Bêtes, hommes et dieux" publié en 1924 chez
Plon (réédité par "J'ai lu" en 1970 as la collection "L'Aventure mystérieuse" n° A 202).
Il y a plus de six mille ans, fut-il raconté à
Ferdinand Ossendowski, un saint homme disparut avec toute tribu dans une immense caverne et y fonda un royaume souterrain,
Agartha, bénéficiant de ancienne science perdue. A sa tête est
le Roi du Monde qui connaît toutes les forces de la nature, lit dans toutes les âmes humaines et dans le grand livre de la destinée. Invisible, il règne sur huit-cents millions d'hommes qui sont prêts à exécuter ses ordres.
"La capitale d'Agartha est entourée de villes où habitent des grands prêtres et des savants, dit un jour le lama Turgut à Ferdinand Ossendowski. Elle rappelle Lhassa où le palais du Dalaï lama, le Potala, se trouve au sommet d'une montagne recouverte de temples et de monastères. Le trône du Roi du Monde est entouré de deux millions de dieux incarnés. Ce sont ies saints pandits. Le palais lui-même est entouré des palais des Goros, qui possèdent toutes les forces visibles et invisibles de la Terre, de l'Enfer et du Ciel et qui peuvent tout faire pour la vie et la mort des hommes. Si notre folle humanité commençait la guerre contre eux, ils seraient capables de faire sauter la surface de notre planète et de la transforrmer en désert."
Sous cette forme, la légende de l'
Agartha se rattache à la tradition
des Neuf Inconnus dont
Louis Pauwels et Jacques Bergier ont révélé l'existence aux lecteurs français dans leur
"Matin des magiciens". Cette tradition remonte à l'empereur
Asoka qui régna en 273 avant J.-C. et convertit l'Inde au bouddhisme. Après une série de guerres qui dévastèrent le continent, Asoka décida d'interdire aux hommes le mauvais usage de la science. II recruta neuf sages auxquels il confia tous les traités scientifiques existants.
"L'imagination, écrivent Pauwels et Bergier, entrevoit la puissance des secrets que peuvent détenir les hommes bénéficiant directement des expériences; des travaux, des documents accumulés pendant plus, deux dizaines de siècles. Quels sont les buts de hommes ? Ne pas laisser tomber entre des mains profanes les moyens de destruction. Poursuivre des recherches bénéfiques pour l'humanité. Ces hommes se renouvelleraient par cooptation afin de garder les secrets techniques venus du lointain passé. "
On peut également voir certains rapprochements entre le mystère de la cité souterraine de l'Agartha et les révélations de
Lobsang Rampa. Dans
"le Troisième
Oeil"(Voir la couverture dans l'édition Albin Michel d'Avril 1970) , ce lama raconte qu'après avoir atteint le dernier degré d'initiation il fut conduit par trois grands métaphysiciens lamaïstes dans une profonde crypte de Lhassa où résiderait le véritable secret du Tibet.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, on ne parlait plus guère de l'Agharta, quand un initié de haut grade, du nom de
Kut Humi Lal Singh-Kwang Hsih, fit des révélations à ce sujet dans la publication occultiste
"Initiation et Science". S'il n'apportait pas d'éléments inédits sur la cité souterraine, se contentant de rappeler tout ce qu'on en avait dit auparavant, il mettait l'accent sur l'aspect société secrète. Cependant, il s'agissait, si on le croit, d'une initiation individuelle, rejoignant ainsi l'opinion de
René Guénon selon qui on devient initié au terme d'une longue ascèse,
d'une initiation individuelle.
"On ne s'incorpore pas à l'Agharta, on n'y adhère pas, et surtout on n'y est pas nommé ou élu, précisait Kut Humi. Agarthien est seul celui qui conquiert son titre de plein droit spirituel ; on le devient par la voie de la réintégration divine, dont l'initiation ésotérique est le processus d'effectuation et d'application, car seule la science spirituelle est capable de transformer et réhabiliter l'être humain au sens le plus intégral et transcendantal. La condition d'Agarthien est bien la caractéristique la plus profonde du Yoguin des Himalayas, du Tien Ti Huan ou de "l'homme céleste" des Hébreux primitifs. Les véritables Agarthiens se reconnaissent entre eux et sont toujours disposés à collaborer à l'œuvre de réhabilitation de l'humanité, afin de faciliter dans le monde entier le même épanouissement de conscience et réaliser la communion spirituelle qu'ils ont atteinte eux-mêmes.
L'Agartha se réunit de temps en temps en conseil ou Durultai, toujours dans les régions éloignées des centres peuplés ou civilisés, des impertinences importunes, des fluides grossiers et des agglomérations communes. Ses décisions sont toujours prises à l'unanimité et sont d'application immédiate par la puissance
magique et la haute sagesse de cet eggrégore cosmique, dont les forces psychiques, astrales et spirituelles ainsi que les immenses possibilités matérielles, sont redoutables au plus haut degré quand elles sont mises au service d'une cause en particulier. "
Toutefois, quels que soient les éclaircissements qu'il a pu apporter, Kut Humi n'a pas révélé tous les mystères de l'Agartha. Loin de là. Le secret réside-t-il dans les vénérables archives conservées dans les lamaseries
tibétaines, dont une faible partie seulement a été traduite ? C'est possible, mais depuis l'annexion du Tibet par la Chine, ces livres saints ne sont plus accessibles.
Quels sont les rapports de l'Agartha avec
les Neuf Inconnus ? Les Agarthiens ont-ils vraiment hérité les secrets d'une civilisation disparue, l'Atlantide éventuellement, comme certains l'ont dit ? Quels ont été leurs rapports avec les membres du groupe Thulé dont l'idéologie aryenne influença considérablement les chefs nazis ? Autant de questions qui restent sans réponse en l'état actuel de ce que l'on sait.
Jean-Luc BERAULT
On trouve aussi l'encadré :
Saint-Yves d'Alveydre et la synarchie
SA1NT-YVES d'Alveydre croyait au déclin des démocraties parlementaires et à leur remplacement par des régimes technocratiques. La synarchie, mot par lequel il définissait une organisation sociale idéale, devait, selon lui, conduire à l'avènement sur la terre d'un empire universel historique.
Cette conception, ou tout au moins ce qui avait trait à un gouvernement technocratique, fut reprise
dans les années 30 par un certain nombre d'intellectuels, pour la plupart anciens élèves de Polytechnique. On parla beaucoup à cette époque d'une société secrète portant le nom de Synarchie visant à prendre le pouvoir. Des groupes d'études organisés par Jean Coutrot à la Sorbonne et à l'abbaye de Pontigny furent alors dénoncés par la presse
comme des centres de propagande de ce complot.
Lorsque l'amiral Darlan constitua en février 1941, le deuxième gouvernement du régime de Vichy, des observateurs y virent une victoire de cette société secrète, des ministres comme Paul Baudoin, Jacques Barnaud, François Lehideux et Pierre Pucheu étant â tort ou à raison considérés comme des synarques.
Après la Libération, on mit en doute l'existence de la synarchie « qui ressortit plus â la mythologie
qu'à l'histoire véritable », selon le jugement de Robert Aron. On a alors murmuré que ces dénégations avaient pour auteurs des synarques ayant choisi l'autre camp, celui de la France libre.
fin de l'article
Nous félicitons donc
(s'il est encore vivant) vivement l'auteur
Jean-Luc BERAULT de ce texte d'avoir eu l'idée de le publier déjà en Mars 79 car il préfigure déjà les futurs recherches d'
ARTivision sur
la Terre creuse, et nous souhaitons que l' internaute qui connaît ce monsieur
(s'il n'est pas connecté lui même), lui dise toute notre émotion d'avoir donné une nouvelle jeunesse à son texte, qui n'a pas pris
(nous l'avons dit plus haut), une seule ride depuis sa parution.
Enfin rappelons que
Jean-Luc BERAULT est aussi l'auteur de l'article remarquable publié aussi dans la revue
NOSTRA n°307 du 22-28 Fév. 1978 et article intitulé
"L'énigme des Zones inconnues du Globe", dont nous avons donné de larges extraits dans notre article daté du
03/03/03, et placé à :
Et voici le deuxième texte :
Extrait de la revue L'inconnu n° 25 de Mars 1978
.
Le mystère des mystères : L'empire de l'AGARTHA .
« Excepté les plus hauts Initiés, personne n'a jamais vu face à face le Souverain Pontife de
l'Agartha », écrivait en 1886 un ésotériste du nom d'Alexandre Saint-Yves d'Alveydre,
qui se vantait d'avoir rencontré ce quasi-dieu et d'avoir visité son immense et fabuleux
royaume souterrain, l'Agartha, au cours d'un "voyage astral", c'est-à-dire grâce au
dédoublement de son esprit: en rêve, diront les sceptiques. Rêve ou non, ce royaume et ce
roi tout-puissant ont provoqué, depuis un demi-siècle, beaucoup d'hypothèses, de
commentaires et de discussions, depuis un demi-siècle qu'est paru un livre du Polonais
Ferdinand Ossendowski : "Bêtes, Hommes et Dieux", livre dont le succès ne s'est pas
démenti depuis 1924, surtout à cause du dernier chapitre intitulé : "Le mystère des
mystères : Le Roi du Monde".
A peine quinze pages, en
quatre brefs chapitres, et
voilà lancé à grand tapage ce
que beaucoup ont appelé
une légende, quand ils n'ont
pas dit : une mystification.
A peine quinze pages de
révélations fracassantes et
de prophéties alarmantes, et
voilà annoncée aux lecteurs
du monde occidental l'exis-
tence du royaume souter-
rain, où « le Roi du Monde
priait, cherchant la destinée
des peuples de la Terre».
On aurait pu connaître
cette existence beaucoup
plus tôt, si la publication du
livre de Saint-Yves d'Alveydre, "Mission de l'Inde" en Europe, n'avait pas été
retardée de près d'un quart de siècle, et si sa parution en 1910 n'avait pas passé presque inaperçue.
On aurait même pu en
avoir connaissance encore
plus tôt - au temps de
Napoléon III - si l'on avait
pris au sérieux un livre d'un
certain Jacolliot.
Faisant écho à Ferdinand
Ossendowski, le grand ésotériste René Guénon faisait
paraître, avant la fin de la
même année 1924, un
ouvrage, beaucoup plus
érudit, plus abstrait et plus
métaphysique, tout simplement intitulé : "Le Roi du
Monde".
Et depuis, on a beaucoup glosé sur ce souverain et sur
son royaume...
Parmi las assertions du
Polonais, il en est une qui
pourrait nous causer pas
mal d'inquiétude. Après
nous avoir affirmé - d'après une tradition qu'il
recueillit en Asie Centrale et
qui fût confirmée, avec
maints détails, par les
lamas, entre autres par le
«Bouddha vivant» d'Ourga,
celui de Lhassa n'étant pas
le seul - après nous avoir
affirmé : « Le Roi du Monde
connaît toutes les forces de
la nature, lit dans toutes les
âmes humaines, et dans le
grand livre de la destinée »,
Ossendowski ajoute cette
petite précision : « Invisible,
il règne sur huit cents
millions d'hommes, qui sont
prêts à exécuter ses Ordres». 800 millions, c'était
le nombre, ou peu s'en faut,
des habitants de la Chine, de
l'Inde et de leurs annexes, il
y a cinquante ans.
Aujourd'hui, c'est un
milliard et demi !
L'ASIE, TOUT ENTIERE,
RESSUSCITÉE
Dès 1886, Saint-Yves
d'Aveydre avait écrit ces
quelques autres lignes,
qu'on pourrait qualifier de
prophétiques: "Je vois, à un siècle d'échéance, votre
civilisation judéo-chrétienne pour toujours éclipsée,
votre suprématie brutale
pour toujours matée, par
une renaissance incroyable
de l'Asie tout entière, res-
suscitée, debout, croyante,
savante, armée de pied en
cap".
Un siècle d'échéance :
1886-1986 !
Nous sommes à moins
d'une décennie de cette date
fatidique de 1986. Le Roi du
Monde ne s'est pas encore
manifesté à la surface de la
terre, ne s'est pas encore
montré au grand jour. Mais
Mao a réveillé la Chine,
ressuscité le vieil empire
moribond.
En vérité, c'est le fait
dominant de l'histoire que
nous vivons, que cette
résurgence de la Chine,
depuis 1950, de la Chine
dont la puissance, de jour en
jour plus grande, inquiète
vivement le reste de l'Univers, pour son avenir prochain.
En l'An 2000, l'Empire
chinois sera-t-il le Roi du
Monde ?
Arrêtons ces évocations
historico-politiques et posons-nous simplement une
question : derrière cette
spectaculaire remontée d'une
race jaune endormie depuis
des millénaires, n'y aurait-il
Pas une puissance mystérieuse qui anime cette
résurrection, qui lui insuffle
un pouvoir irrésistible?
Après avoir montré, dans
une terrifiante vision d'avenir, "le ciel rouge comme
une flamme", après nous
avoir fait entendre "le grondement et le pétillement de
l'incendie, le bruit féroce de
la bataille qui conduit ces
guerriers versant, sous le
ciel rougi, leur sang et celui
des autres", après avoir
annoncé "la dernière marche des Mongols", Ossendowski avait déjà formulé
cette interrogation : "Et
qu'arrivera-t-il si le Roi du
Monde est avec eux?),
Puisqu'il nous est impossible de répondre à cette
question, contentons-nous
de visiter l'Agartha en
compagnie de ceux qui
croient, ou prétendent,
l'avoir visité.
UN SECRET
BIEN GARDÉ
Mais d'abord, que signifie
ce nom d'Agartha ? II vient,
nous explique-t-on, d'un
mot sanscrit et veut dire
l'inaccessible.
II s'étend sous la terre, à
des profondeurs variables,
communiquant avec notre
monde par des ouvertures,
par des « portes », dont
quelques initiés connaîtraient les emplacements.
C'est ainsi - nous révèle Ossendowski - qu'un Soyote des environs du lac de
Nogan Kul (en Mongolie) me
montra, dégageant un nuage de fumée, la porte qui sert
d'entrée au royaume d'Agarthi (telle est la forme
de ce mot chez les Mongols,
Agartha étant la forme
hindoue). C'est par cette
porte qu'un chasseur, autrefois, pénétra dans le royau-
me et, après son retour,
commença à raconter ce
qu'il y avait vu. Les lamas lui
coupèrent la langue pour l'empêcher de parler du
mystère des mystères.
Dans sa vieillesse, il revint
à l'entrée de la caverne et
disparut dans le royaume
souterrain dont le souvenir
avait orné et réjoui son coeur
de nomade.
Cet empire a d'immenses
ramifications, sous toute la
surface de la terre, jusque
sous le Nouveau Monde :
"Toutes les cavernes souterraines de l'Amérique sont
habitées par le peuple qui
disparût sous terre", ce
peuple de Sages qui s'évanouit un jour dans les
entrailles de notre planète, il
y a plus de six mille ans, aux
dires d'un érudit lama de
Mongolie...
Ce serait surtout en Asie
Centrale et sur le plateau du
Tibet que se trouveraient les
entrées du mystérieux
royaume. II y en aurait aussi
sur le Nouveau Continent,
cachées dans les profondeurs de la colossale « Selva » brésilienne : certains
soutiennent que le Colonel
Fawcett, disparu en 1925
sans laisser aucune trace,
aurait trouvé l'une de ces
portes et aurait pénétré
dans l'Agartha...
D'autres pensent qu'il en
existe aussi dans la région des
Pôles, idées confirmées
par la tradition des Eskimos,
lesquels seraient sortis de
sous la terre, où ils vivaient
auparavant...
Beaucoup de gens ont
tenté de découvrir ces issues, mais presque toujours en vain : n'y pénètre
que celui qui est appelé par
les Sages de l'Agartha...
On raconte, à ce sujet,
l'histoire d'une compagnie
de soldats chinois qui a tour
né en rond pendant un mois
dans le désert de Gobi, leurs
boussoles étant complètement affolées : perturbation
magnétique, comme il en
existe dans ces lieux qu'on
appelle des « portes induites », où se produisent des
phénomènes absolument
extraordinaires, tels que des
disparitions inexplicables ;
dans ces lieux, du type du fameux "Triangle des Bermudes", où s'évanouissent
navires et avions, peut-être
enlevés sur l'ordre du Roi du
Monde !
D'ailleurs, on nous affirme
que le Royaume d'Agartha
est précisément défendu par
d'infranchissables barrières
magnétiques...
L'EMPIRE UNIVERSEL
DE RAM
Il nous faut remonter dans
le temps d'environ dix
millénaires, jusqu'au druide
Rama - ou Ram - qui, fu-
yant le pouvoir matriarcal
des druidesses, emmena
une partie de son peuple
vers le sud-est, conquit l'Inde
et fonda l'Empire Universel,
un empire régi par la sagesse,
qui se maintint pendant quatre
milliers d'années, jusqu'à ce
qu'un cadet ambitieux du
nom d'Irshou eût déclenché
un grand schisme idéologique et politique.
Ainsi fut brisée l'unité de
l'Empire Universel, ainsi
naquirent des guerriers qui,
depuis, n'ont plus cessé
d'ensanglanter l'humanité.
C'est alors que les Sages,
successeurs de Rama. quittèrent la surface de la terre,
et se replièrent dans les
cavernes immenses qu'ils
avaient, sans doute dans
leur prévoyante prescience,
aménagées pour les rendre
habitables...
Depuis environ six mille
ans, ils n'ont plus quitté leur
royaume souterrain, l'Agartha, où ils gouvernent un
peuple d'environ vingt millions d'habitants.
Grâce au récit : de Saint-Yves d'Alveydre, nous connaissons "l'organisation
centrale de l'Agartha". II y a,
d'abord, des millions de
Dwijas et de Yoghis qui
«habitent des villes entières», sortes de faubourgs.
Au-dessus d'eux, « nous
trouvons cinq mille pundits », ou savants, puis les
365 Bagwandas, ou cardinaux. Encore au-dessus, le
conseil des Initiés Suprêmes
au nombre de douze, et
enfin "le triangle formé parle Souverain Pontife, le Brâhatmah", et par ses deux
assesseurs, le Mahatma et
le Mahanga.
II faut encore mentionner
vingt-deux - ou plutôt
vingt-et-un - Archis noirs
et blancs, le 22e - le Marshi
- étant le Prince de la Mort,
et n'appartenant donc pas
au monde des vivants...
« Tous ces différents cercles de grades correspondent à autant de parties
circonférentielles ou centrales de La Cité Sainte, invisible à ceux qui marchent
sur la terre ».
Et tout ce monde parle la
Langue Universelle, ou Vattan.
Le colossal royaume souterrain a pour point culminant, où n'accèdent que les
plus hauts Initiés, sa coupole centrale.
"Cette dernière, œuvre
d'architecture magique comme tout l'Agartha, est éclairée d'en haut par des registres catoptriques qui ne
laissent arriver la lumière
qu'à travers toute la gamme
enharmonique des couleurs, dont le spectre solaire
de nos traités de physique
ne constitue que la diatonique. C'est là que la
hiérarchie centrale des
Cardinaux et des Archis,
rangée en hémicycle devant
le Souverain Pontife, apparaît irisée comme une vue
d'Outre-Terre, confondant
les formes et les apparences corporelles des deux
mondes, et noyant sous des
rayonnements célestes
toute distinction visible éle
races dans une même
chromatique de lumière et
de son, où les notions
connues de la perspective et
de l'acoustique se trouvent
singulièrement distancées".
Etrange pays, qui nous
laisse rêveurs et surtout
incrédules!
Etrange pays où nous
n'avons pas fini de faire des
découvertes plus étonnantes les unes que les autres,
que ce soit les êtres ignés et
ailés qui vivent dans le feu
des profondeurs, dans
"l'immense incendie sous-planétaire", ou les "chemins électriques, non de fer,
mais de verre trempé et
malléable", qui sillonnent
l'Empire souterrain...
"Les bibliothèques des
cycles antérieurs (elles
contiennent des connaissances accumulées depuis
556 siècles) se retrouvent
jusque sous les mers qui ont
englouti l'antique continent
austral (le continent de Mu),
jusque dans les constructions souterraines de l'ancienne Amérique prédiluvienne ".
Les archives ainsi amassées pendant plus de
cinquante millénaires occupent des milliers de kilomètres. Cette énorme
étendue est justifiée, non
seulement par la colossale
quantité des connaissances
enregistrées, mais encore
par la matière dont sont
composés les « livres» agarthiens : ce sont des tables de
pierre, gravées en caractères inconnus de nous,
ceux de la langue "vattan"!
Le Terrien qui pourrait y
pénétrer et en déchiffrer les
textes acquerrait alors la
révélation du "véritable
corps de tous les arts et de
toutes les sciences antiques", de la vraie Connaissance.
Malheureusement - ou
heureusement - ces bibliothèques sont "inaccessibles à tout regard profane
et à tout attentat".
LE BRAHATMAH
PRIE
"Excepté les plus hauts
Initiés, personne n'a jamais
vu face à face le Souverain
Pontife de l'Agartha ».
Remarquons au passage
que Saint-Yves d'Alveydre
ne désigne jamais cet être
omniscient et omnipotent
que du titre de Souverain-Pontife, le titre même qu'a
repris le Chef de l'Eglise de Rome. II faudra encore
attendre 40 ans, et les livres
d'Ossendowski et de Guénon pour voir nommer cet
homme surhumain « Roi du
Monde». Avouons qu'un tel
personnage - si toutefois, il
existe - mérite bien ce titre
auguste...
Pourtant-enchaîne
notre cicerone - dans
certaines cérémonies bien
connues à Jaggernat, par
exemple, il apparaît aux
yeux de tous dans ses splendides vêtements.
"Monté sur son éléphant
blanc, il ruisselle, depuis sa
tiare jusqu'à ses pieds,
d'une lumière éblouissante
qui aveugle tout regard,
dans les scintillements
semblables qui l'entourent.
Mais il est impossible de
distinguer ses traits, parmi
ceux des autres pontifes, car
une frange de diamants
réfléchissant tous les feux
du soleil voile son visage
d'un flamboiement.
On assure qu'il est venu
assister, en 1937, au couronnement de George VI comme Empereur des
Indes...
Mais Saint-Yves - au
cours de son "voyage
astral" - l'a vu, et il nous le
décrit (ce texte date, bien
sûr, de 1886, et nous
sommes dans la plus
complète ignorance au sujet
de son successeur. Il régnait
alors depuis 1848) : C'est
un vieillard issu de- cette
belle race éthiopienne, à
type caucasique (...) La
figure, complètement rasée,
le Brâhatmah, dans cette
crypte funèbre (celle où se
trouve le tombeau de son
prédécesseur), où personne
que lui ne pénètre, est nu de
la tête à la ceinture; et cette
humble nudité est le
symbole magique de la
Mort.
 s Ascétique, son corps aux
attaches élégantes, est
pourtant solidement mus
clé. Au haut de son bras se
détachent trois minces
bandelettes symboliques.
Et, au-dessus du chapelet et
de l'écharpe blanche, qui
tranche sur le brillant noir
de son corps et retombe de
ses épaules sur ses genoux,
se dessine une tête des plus
remarquablement caractéristiques.
Les traits sont d'une
extrême finesse (...) Le front
est énorme, le crâne en partie dégarni ».
Et de nous faire assister
au déroulement des prières
magiques du Souverain
Pontife, invoquant l'âme de
son prédécesseur, prières
pour l'Union entre les deux grandes religions monothéîstes, le Judéo-Christianisme et l'Islamisme.
Alors, du corps embaumé monte lentement
vers le Brâhatmah en prière
une sorte de lave parfumée,
poussant d'innombrables
filaments et des arborescences étranges, semi-fluidiques, semi-tangibles » ; où nous reconnaissons le "corps astral", à
moins qu'on ne préfère le
terme d'ectoplasme...
MAIS VOICI
L'ATLANTIDE
«Vous savez que dans les
deux plus grands océans de
l'Est et de l'Ouest se
trouvaient autrefois deux
continents. Ils disparurent
sous les eaux, mais leurs
habitants passèrent dans le
royaume souterrain".
C'est le prince mongol
Choultoun Beyli qui a fait
ces révélations à Ossen
dowski. Dans les deux
continents engloutis, qui
n'aura reconnu Mu et
l'Atlantide ? II y aurait donc
un lien entre les deux
mythes...
Et comme certains soutiennent que l'Egypte
antique doit sa civilisation
au dieu Toth - notre
Hermès - et que ce dieu
Toth ne serait autre qu'un
Atlante, on a de même
prétendu que sous la
fameuse Grande Pyramide,
se trouverait un puits qui
serait, ni plus, ni moins,
qu'une des «portes» de
l'Agartha...
Tout se tient dans l'univers des légendes et des
mythes, tout se tient si bien
qu'on en arrive à se
demander s'ils ne sont pas
l'expression d'une réalité
oubliée, occultée...
D'OÚ VIENNENT
LES TZIGANES ?
Une autre "légende"
agarthienne concerne les
Tziganes, que nous appelons aussi Gitans, Bohémiens...
Citons encore Ossendowski : « Quelques tribus
noires de l'Est pénétrèrent
aussi à Agarthi et y vécurent
plusieurs siècles. Plus tard,
elles furent chassées du
royaume et retournèrent sur
la surface de la Terre,
rapportant avec elles le
mystère des prédictions
selon les cartes, les herbes,
et les lignes de la main. Ce
sont des Bohémiens".
Pourquoi furent-ils chassés ? Pour un crime grave,
peut-être pour avoir provoqué, sur la terre, un
cataclysme atomique...
Heureusement, pour les
habitants privilégiés du
royaume souterrain, chez
eux, on ignore maladie,
délit, crime... Et c'est pourquoi, on n'y laisse
pénétrer aucun représentant de l'Humanité,
depuis qu'à la suite du
schisme d'Irshou, elle a
perdu sa paix et son bonheur
paradisiaques pour entrer
dans l'Age de Fer, le "Kaliyuga" des Hindous!
LES AGARTHIENS VONT-ILS BIENTOT RESSURGIR ?
Vont-ils prochainement
sortir de leur retraite et
remonter sur la Terre.
Certaines prophéties annoncent ce retour, parce que
l'ère des Poissons se
termine, laissant la place à
celle du Verseau :
"Le roi du Monde appraîtra devant tous les hommes quand le temps sera venu pour lui de conduire
tous les bons dans la guerre
contre les méchants; mais
ce temps n'est pas encore
venu. Les plus mauvais de
l'humanité ne sont pas
encore nés".
Ne croirait-on pas entendre les prophéties chrétiennes sur la Parousie, sur le
retour du Christ en gloire - après, bien sûr, des épreuves terribles pour les
hommes - et n'a-t-on pas
parfois envie d'ajouter foi au mythe du Roi du Monde, ce
maître mystérieux et tout-puissant qui viendrait, un
jour prochain, nous sauver
de notre misère ?
Alex Roudène
Il ne nous reste de même plus qu'à remercier (s'il est encore vivant) Mr Alex Roudéne pour ses si remarquables révélations au sujet de l'Agartha, et espèrons également qu'il veuille comprendre toute notre émotion d'avoir donné une nouvelle jeunesse à son texte, qui n'a pas pris, lui non plus, une seule ride, en près de trois décennies.
Article mis en page le 27/09/06, et revu le 01/10/06, et revu le 23/06/08.
IDYLLE Fred
fred.idylle@orange.fr
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