Bonjour à vous.
Je suis Thi....FILL..., fils de
Nathalie Nelson (pseudo bien sur) et de Valentin
St Vic (son mari, pseudo également).
Ils sont certes en Vendée, (je peux apporter les
preuves de mon appartenance à cette famille (et pour cause)).
Je fus surpris de voir en votre site, le récit
précis de ce qui arriva ce jour là.
A ce jour,
seul les
membres du CNRS, ont (possèdent) au mot près, ce récit.
Egalement (en son époque) des personnes comme Jacques Pradel (qui a créé une
émission sur France Inter sur tout ce qui est étgrange etc.)
Ma première question est :
- Comment avez vous eu
accès à ces informations?
- Quel est le but de
votre site?
- Avez vous des
relations avec certaines sociétés "secrètes".
PS : (pas de panique, mon mail n'est pas un mail
"méchant" simplement un mail d'une personne de base, qui se pose des questions,
et est assez surprise de voir ce récit sur une page web... donc cool
;)
Si vous aviez la possibilité de me répondre, j'en
serais ravi (et nous pourrions éventuellement faire en sorte de faire avancer
les choses dans certains domaines...)
Cordialement, Thibaut (le fils)
à bientôt ;)
Et voici ma
réponse à cet internaute :
From: idylle
fred
To: Thi ...FIL
Sent: Thursday, April 25, 2002 1:46 PM
Subject: Re: Nathalie Nelson..; Son histoire
Cher Thibaut
D'abord , je me félicite de savoir que vous êtes
directement intéressé par l'extraordinaire aventure de Mr et
Madame Neslson . L'origine de toutes les informations que j'ai eues à ce
sujet sont précisées, je crois dans l'article lui même. J'ai enregistré à Paris
à l'époque une émission intitulée "histoires extraordinaires
" de Lucien Barnier à France Inter, je crois.
Transmettez donc mon meilleur souvenir des Tropiques à vos parents et dites vous
bien que tout ce qui arrive sur ARTivision
ne peut, en aucune manière être attribué à l'effet du Hasard. Vous vous en apercevrez en lisant
d'autres articles de mon site.
Mais, afin que vous ayez quelques informations sur
le site ARTivision, je
viens aussi ici ensuite vous féliciter d'avoir pu explorer
certains articles de mon site, mais je dois vous dire cependant que ce
site est avant tout un site ésotérique, etc.....
reste coupé...
Et cher
Dominique,
comme s'expriment
les
anglosaxons dans les situations embarrassantes, je dirai
donc à ce sujet:
No
Comment ...
A
très bientôt donc où je pourrai m'entretenir avec vous, au sujet justement
de
cette quatrième
dimension qui a présidé à l'édification progressive du
site
ARTivision.
Vives amitiés tropicales.
Fred IDYLLE
Nous n'avons pas reçu d'autres missives de cet internaute et c'est sans doute pour cela, que son admirable texte est resté en suspens.
Voici donc ce remarquable texte :
Les
enfants de nulle part
Le récit concernant les deux enfants de nulle part se retrouve également dans
Le livre du passé mystérieux de Robert Charroux, Robert Laffont, Paris, 1973 pp 44-47 qui reprend le même récit que Jacques Bergier mais avec beaucoup plus de précaution et de scepticisme puisqu’il écrit :
« mais on peut douter de son authenticité car nos recherches conjuguées à celles du journaliste Sergio Berrocal, ne permirent pas de retrouver le village de Banjos, près de Gérone en Catalogne, où se situa l’événement. »
Il est possible que le village de Banjos soit en fait la ville de
Banyoles (possible transcription phonétique hasardeuse d’un toponyme espagnol par une oreille française ou anglo-saxonne). Cette ville, capitale de la région du Pla de l’Estany, est située à l’extrémité d’une plaine bordée à l’ouest par la chaîne de montagnes de Rocacorba, et à côté d’un important lac d’eaux souterraines, à 175 m au-dessus du niveau de la mer. La commune se trouve à mi-chemin entre la Costa Brava et les Pyrénées, au nord de Gérone.
Le site
http://users.skynet.be/sky84985/chron5.html adopte une position beaucoup plus radicale que celle de Charroux au sujet de l’authenticité du récit, comme on peut en juger :
1887, août ESPAGNE, Banjos :
Des paysans travaillant dans les champs virent sortir d'une cave
[subrepticement, la grotte se transforme en cave (qui peut d’ailleurs parfaitement être troglodytique). Il se pourrait bien qu’il s’agisse en fait uniquement d’un problème de traduction défectueuse : en anglais « cave » signifie grotte… Comme nous le verrons par la suite, les problèmes de traduction (et d’incompréhension des textes) ont leur part de responsabilité dans cette affaire] un garçon et une fille dont la peau avait la couleur verte des feuilles d'un arbre. Ils s'exprimaient dans une langue inconnue et furent remis au juge de paix
[qui brusquement n’est plus mentionné comme le plus riche propriétaire, ni le maire de la commune] Ricardo da Calno. On voulait enlever la couleur verte, mais ce n'était pas du maquillage, c'était la vraie pigmentation de la peau. Ils avaient certains traits négroïdes et des yeux du type asiate. Pendant 5 jours il refusèrent la nourriture qu'on leur proposa, finalement ils mangeaient des haricots fraîchement coupés. Le garçon, trop faible, mourut, mais la fille survécut. La couleur verte disparut progressivement et elle eut alors un teint normal pour un être de race blanche. Elle apprit l'espagnol et travailla comme bonne dans la maison du juge. Interrogée ses explications épaississaient le mystère: elle venait d'un pays sans soleil séparé d'un pays lumineux par une large rivière. Il y avait eu brusquement un tourbillon et un bruit terrible qui avait enlevé les enfants et les avait déposés dans la cave
[encore la fameuse cave qui n’apparaît nulle part dans le récit de Bergier et dans celui de Charroux]…. La fille survécut 5 ans, puis mourut.
(Jacques BERGIER: "Les E.T. dans l'histoire" - J'AI LU - 1970 - p. 156, 157) EN REALITE: Le Musée Zoologique de Barcelone [que vient faire un musée zoologique dans cette affaire ? La mention d’un musée de sciences naturelles, d’une université, d’un département d’anthropologie ou d’une faculté de médecine nous semblerait tout de même bien plus appropriée…] ne donnait aucun détail et dirigeait l'enquête vers un magazine Espagnol s'occupant de sciences non traditionnelles. Javier Sierra du magazine "Mâs Allâ " fit une enquête sur l'affaire. Il en ressort que le village de Banjos n'a jamais existé en Espagne et que le seul endroit portant un nom plus ou moins similaire est Banyoles, où l'histoire n'est pas connue. Il a trouvé également des indications d'une légende britannique du 13e siècle, racontant une histoire analogue. ((c) 1997 Jeroen Slagt and Jeroen Kümeling. UFO nieuwsbrief jaargang 2, nummer 1 et ALFRA, Humanoid research group. )
Dans cette histoire d’enfants verts beaucoup de choses me gênent.
La plus grave : il n’y a aucune source documentaire ! On n’a affaire qu’à des auteurs modernes se citant, se plagiant les uns les autres, déformant le récit à chaque nouvelle version… Aucun ne prend la précaution élémentaire de tout travail historique : remonter aux sources ! Et l’Espagne du XIXe siècle n’est pas un désert documentaire… Si l’histoire a un fonds de réalité, il doit nécessairement y avoir des articles de la presse espagnole. Presse locale, mais aussi régionale ou nationale, car l’apparition de deux gosses surgissant du néant et disant venir d’un autre monde, offrant une physionomie « atypique » et verts de surcroît cela ne passe pas inaperçu et devrait faire, en bonne logique, la une des journaux !
Il est extraordinaire que l’on n’évoque pas
le moindre rapport officiel des autorités locales (les deux enfants ont pourtant été placés sous la protection et le toit du maire du village, qui est forcément un notable en relation permanente avec les autorités provinciales), de la Guardia Civile, des autorités administratives et judiciaires de la province (je ne connais aucun pays « civilisé » où la bureaucratie ne fourre pas son nez partout et ne produise pas une montagne de rapports pour le plus insignifiant des motifs…), de l’Eglise (puisque un « prêtre » serait venu enquêter). Sans même parler du caractère exceptionnel de l’événement,
l’apparition inexpliquée de deux enfants aurait dû provoquer des enquêtes pour déterminer leurs origines, retrouver la parentèle, engendrer les traditionnelles procédures pour déterminer le sort des enfants et décider qui devait avoir autorité sur eux.
Admettons même une totale (
et invraisemblable) défaillance des autorités ! I
l est stupéfiant que l’on n’ait pas fait examiné les enfants par un médecin : des gamins verts n’ont certainement pas été perçus comme vraiment catholiques et sains par les habitants de Banjos. Mais, apparemment, il n’est fait aucune mention d’un quelconque examen médical poussé par un ou plusieurs hommes de l’art.
Et encore moins, bien sûr, par un anthropologue : ce n’est pourtant pas tous les jours que l’on découvre deux spécimens humains aux yeux en amandes typique des asiatiques, aux traits négroïdes et à la peau verte
(d’un beau vert bien vif et pas d’une vague teinte verdâtre).
Un prêtre serait venu de Barcelone pour enquêter. C’est donc qu’il a été prévenu, d’une façon ou d’une autre. Par qui ? Mystère ! Est-il venu de sa propre initiative ou a-t-il été mandaté ? Et alors par qui ? De quel diocèse ou de quel ordre religieux dépendait-il ? Pourquoi n’a-t-on pas son nom ? Pour Jacques Bergier
(voir Les Extra-Terrestres dans l’Histoire, collection l’aventure mystérieuse aux éditions J’ai Lu, Paris, 1970, p 156) il était versé dans les langues étrangères… Sûrement le latin, peut-être le grec… pour le reste : mystère total ! Notre ecclésiastique ne serait pas venu seul mais avec d’autres « spécialistes venus de Barcelone » qui essayent, mais en vain, d’identifier la langue et d’analyser le tissu des vêtements. A-t-on une idée de l’identité et de la discipline scientifique de ces fameux spécialistes ? Notre prêtre aurait écrit ce qui ressemble à un rapport : c’est donc que l’on possède une copie de cet texte ou un témoignage circonstancié d’un lecteur (même indélicat) de ce document… Où sont-ils donc ?
Plus extraordinaire encore : il n’y a pas de photos ! En 1887, la photographie est connue et répandue… même en Espagne. Nos deux enfants sont un sujet en or qui devrait exciter l’intérêt de photographes professionnels ou amateurs. A l’époque, on n’hésitait pas à tirer et à diffuser largement des cartes postales sur des sujets d’actualité, des curiosités de toutes sortes. Bizarrement, alors que l’on dispose de nombreuses cartes postales montrant l’échouage de
« monstres marins » (le plus souvent d’inoffensifs cétacés) sur nos côtes, il n’y en aurait aucune de nos deux petits « monstres » verts ?
Et l’affaire qui s’est ébruitée (puisque des « spécialistes » - au fait : en quoi ? – sont venus de Barcelone) n’attire pas l’attention – toujours aux aguets – des « chasseurs de monstres » et autres rabatteurs d’attractions pour le compte de forains ou de spécialistes du sensationnel façon Barnum toujours à la recherche de « curiosités » à présenter à la stupéfaction des foules. Invraisemblable !
Quelques détails secondaires me tracasse. Comme la mention de moissons au mois d’août en Espagne qui me paraissent bien tardives pour un pays méditerranéen…
Mais il y a pire. Le nom de
Ricardo Da Calno me semblait curieusement avoir une consonance portugaise…
jusqu’à ce que je découvre dans la version anglaise et médiévale de la même histoire le personnage de Richard de Calne qui a exactement le même rôle – et le même nom : bravo Super Hasard ! - que son homologue espagnol…
On pourra toujours objecter que la version espagnole du XIXe siècle n’est qu’un plagiat, un « rajeunissement » d’une version originale anglaise du XIIe siècle. Pourquoi pas ? Sauf que… Là encore, absence totale de sources documentaires fiables ! On a toujours affaire à des auteurs modernes se citant, se plagiant les uns les autres, déformant le récit à chaque nouvelle version… Aucun ne semble prendre, ici aussi, la précaution élémentaire de tout travail historique : remonter aux sources ! L’histoire parle d’événements survenus dans l’Angleterre des 12e /13e siècle ;
si elle est réelle, on doit donc pouvoir citer les références de la source : chroniques, annales, récit hagiographique, document administratif, judiciaire ou autre qui relatent les faits. Si les sources médiévales sont plus rares que pour l’époque contemporaine, nos ancêtres étaient – eux aussi – des paperassiers qui consignaient beaucoup d’informations. Et une telle histoire mérite assurément d’être consignée ! Sauf que n’apparaît nulle part la moindre indication permettant d’identifier ce fichu document qui – s’il n’est pas une forgerie moderne – doit être écrit sur un parchemin dûment catalogué dans une bibliothèque ou un fonds d’archives quelconque.
En fait ne perdez plus votre temps à chercher ! Les deux récits – l’espagnol et l’anglais – sont deux copies presque conformes… jusqu’aux absurdités.
Si les paysans espagnols pouvaient nourrir nos enfants verts de haricots, la chose était impossible aux serfs anglais du XIIe siècle. Il suffit d’ouvrir le dictionnaire
(ici le dictionnaire encyclopédique Larousse de 1980) pour lire : haricot
(bean en anglais, voir le texte ci-dessous), plante annuelle de la famille des papilionacées, originaire
d’Amérique…
Originaire d’Amérique Centrale, le haricot vert a fait son apparition en France vers 1540. La culture du haricot était générale en Amérique avant l’arrivée des Européens, mais il s’agit du haricot consommé sec et non du haricot vert. Ce n’est qu’à la fin du XVIIIe siècle que les tendres gousses seront consommées en Europe. Se basant sur la traduction d’écrits anciens, certains auteurs ont fait remonter à l’époque du Moyen Age la consommation du haricot en France. C’est une erreur due à la confusion faite avec une vieille recette culinaire française appelée aujourd’hui :
" haricot de mouton " et autrefois
" halicot de mouton ". Cela ne signifiait pas du tout que les haricots composaient ce ragoût, le verbe " halicoter " voulait dire " couper en morceaux ".
Je sais bien que Christophe Colomb est arrivé bon dernier de l’autre côté de l’Atlantique mais il y a des détails
(alimentaires) qui tuent…
Admettons que le « bean » qui marque ainsi la « fin des haricots » pour cette histoire d’enfants verts ne soit qu’une nouvelle erreur de traduction. Un chercheur anglo-saxon contemporain peut très bien, faute d’avoir les compétences requises, traduire erronément par notre fatal haricot un terme de l’ancien anglais désignant une autre plante parfaitement connue en Angleterre pendant le Moyen-Age. Je viens d’ailleurs d’assister à la ferme fortifiée du XIIIe siècle de Meslay près de Tours à un montage audiovisuel, fort bien fait au demeurant, où, à 3 reprises, les Tourangeaux du Moyen-Age sont censés se nourrir d’un légume exotique encore inconnu pour des siècles… Mais nous ne pourrons avoir la certitude qu’il ne s’agit que d’une erreur involontaire de transcription ou de traduction que lorsque nous pourrons enfin contempler le document original (ou à tout le moins une copie lisible). Tant que la preuve documentaire manquera il nous faut considérer toute cette affaire comme une invention !
La version anglaise de la forgerie espagnole :
Encounters With Green Children
by Davy Russell
POSTED: 1 November 99
There are two different yet similar reports of strange green-skinned children found abandoned near villages in Europe. The first account dates back to the 12th century near Suffolk, England.
Local farmers found a boy and a girl weeping in a field. They brought the children to the home of Sir Richard de Calne in the village of Woolpit.
The children spoke no English and refused to eat food. They both wore oddly-coloured clothing of unkown materials. Eventually they began to eat beans exclusivly after going without food for several days, but only after they were shown how to open the stalks.
Both children were soon baptised. The boy grew weak shortly after and eventually died. The girl survived, learned to speak English, and eat other food. Her skin turned to a normal colour.
When asked about her origins, the girl described a place with no sun where all the inhabitants were of green colour. She claimed that she and the boy were separated from their people as they wandered in a large cavern and, upon exiting, were "struck sensless by the excessive light of the sun and the unusual temperature of the air." A separate recorded account states that the girl said she came from a place called St. Martin's Land where the people were all Christian.
Despite the bizarre accounts of the children's origins, some suggest that the children were lost and had wandered from the nearby village of Fordham St. Martin. Malnourishment gave their skin a greenish colour.
The second account of green children comes from Banjos, Spain in August of 1887. A boy and a girl of greenish colour were found abandoned near a cave. They did not speak Spanish and wore unfamiliar clothing. Their eyes were described as Oriental in appearance.
As with the first account from England, both children refused to eat at first. The boy grew weak and died, but the girl survived, learned Spanish, and explained that she and her companion came from a sunless land. The account differes from the first as the girl was reported to have claimed they had been caught up in a whirlwind and found themselves in the cave. The girl died in 1892.
Neither of these reports describe any other strange activity in the area such as UFOs. The children's true origins were never discovered. While some suggest the green children were aliens from another world or dimension, the rational explanation would be that the children were lost and undernourished. In any case, these events still remain a mystery. What is odd is that both accounts, although happening hundreds of years appart, are strikingly similar. Perhaps they are a retelling of the same story.
Sources : Unexplained! by Jerome Clark "Enigmas and Mysteries" by Colin Wilson
Bon, après vous avoir cassé le moral,
je vous offre une histoire du XIIIe siècle, parfaitement authentique celle-là, de voyage à l’intérieur de la Terre et de rencontre avec des infra-terrestres comprenant la langue de Shakespeare…
Le récit est tiré d’un ouvrage de Gervais de Tillbury,
Le livre des merveilles, traduit du latin et commenté par Annie Duchesne dans la collection « la Roue à Livres », Editions « Les Belles Lettres », Paris 1992, chapitre 45, p 60.
Les Otia Imperialia ont été écrits vers 1210 pour l’empereur Othon IV de Brunswick par un clerc originaire des Iles Britanniques, Gervais de Tilbury qui compléta son éducation anglaise par des études à l’école cathédrale de Reims, puis à Bologne, le grand centre d’enseignement du droit. Notre homme fréquenta la cour du dernier roi normand de Sicile en Italie du Sud, au contact de la culture orientale apportée par les musulmans et les croisés, puis celle d’Arles où il remplit les fonctions de maréchal de l’Empereur pour le royaume d’Arles, au carrefour des traditions germano-alpestres, occitano-provençales et rhodaniennes. Curieux de tout, ayant l’exigence permanente, le besoin de preuves, de témoignages, de vérification in situ, il applique la rigueur d’un spécialiste du droit canon à l’étude des faits curieux, extraordinaires pour certains, qu’il expose à ses lecteurs. Jugez-en par vous même.
Il est en Grande-Bretagne, au milieu d’un site montagneux, un château auquel le peuple a donné le nom de Pech
[1] ; sa muraille est difficile à attaquer. Dans la montagne, il y a une caverne qui, à certains moments, exhale par un pertuis beaucoup de vent, comme une flûte
[2]. D’où vient un si grand vent ? s’étonne le peuple. Entre autres merveilles qui arrivent là, voici ce que j’ai entendu raconter par un homme très pieux, Robert, prieur de Kenildewertha
[3], natif de l’endroit : à l’époque où le noble William Peverel
[4] possédait ce château, avec la baronnie adjacente (c’était un homme vaillant et puissant, possédant de nombreux bestiaux), son porcher, qui était négligent dans la tâche à lui confiée, perdit un jour une truie pleine, de la race la meilleure. Craignant les dures paroles de l’intendant du seigneur à cause de cette perte, il pensa en lui-même que cette truie était peut-être entrée dans le fameux trou de Pech, qui jusque-là n’avait point été exploré : il lui vint à l’esprit de se faire l’investigateur de cet endroit caché. Il entra dans la caverne, qu’à ce moment-là aucun vent ne troublait et, après avoir cheminé pendant fort longtemps, il quitta enfin l’obscurité pour arriver en un lieu éclairé, dans une vaste étendue de champs. Avançant sur une terre largement cultivée, il trouva des moissonneurs en train de récolter les blés mûrs, et reconnut, au milieu des lourds épis, la truie qui avait mis bas de nombreux porcelets. Alors le porcher tout émerveillé et fort content d’avoir retrouvé la bête égarée, repris la truie, après avoir fait au prévôt de cette terre le récit de l’aventure telle qu’elle avait eu lieu et, reparti tout joyeux, il la ramena au troupeau de porcs. Merveille : venant des moissons souterraines, il voit les froideurs hivernales perdurer dans notre hémisphère, ce qui, selon moi, est certainement à attribuer à l’absence de soleil et à une présence supplétive.

Une vue romantique du château de Peak Castle.
Malgré les traditionnelles déformations et exagérations de ce type d’œuvre, on reconnaît sans peine les ruines du château avec son caractéristique donjon normand quadrangulaire à contreforts plats, l’escarpement et le caractère sauvage du site et… les entrées vers le monde souterrain.
Nous sommes donc en présence d’un récit de troisième main :
Gervais de Tilbury reprend le compte-rendu d’un homme – certes parfaitement estimable – mais qui évoque des faits survenus 3 ou 4 générations auparavant. Avant de parvenir au prieur, par combien d’intermédiaires (et donc de filtres déformants, de suppressions de détails capitaux pour nous mais jugés alors insignifiants), le récit du porcher est-il passé ?
Il est étonnant que, jusqu’à l’aventure du porcher, personne n’ait entreprit l’exploration –même superficielle – des grottes qui trouent le site, alors que des filons sont connus et exploités depuis l’époque romaine. Il se peut, dira-t-on, que l’étrange phénomène atmosphérique ait retenu des hommes superstitieux d’y aller voir. Apparemment la crainte d’un châtiment et le bon sens paysan ont suffi pour transformer notre modeste porcher en explorateur de l’inconnu…
L’absence la plus étonnante de curiosité est celle des occupants du château. Nous sommes en présence de nobles et de guerriers d’origine normande (ou continentale : des Bretons entre autres) qui viennent de conquérir l’Angleterre et qui se taillent des domaines en pays ennemi. La plus élémentaire prudence pour qui bâtit une forteresse en territoire hostile est de reconnaître et de connaître le mieux possible le terrain pour l’utiliser à son profit exclusif en privant l’adversaire de toutes les potentialités qu’il offre. Le bon sens veut que l’on s’assure que ce réseau souterrain ne communique pas - d’une façon ou d’une autre - avec le périmètre du château et qu’il ne puisse pas servir – même de refuge – à des assaillants.
Le texte est malheureusement muet sur des questions fondamentales. Comment le porcher s’est-il orienté dans les profondeurs de la terre, comment s’est-il dirigé ? Au moyen de quel type d’éclairage ? Et pendant combien de temps ? Avec la technologie rudimentaire du XIe siècle, notre homme ne devait avoir à sa disposition que des torches enduites de poix, des lampes de mineur alimentées au suif : bref un équipement qui dispense une lumière chiche, est soumis à l’humidité, au manque de ventilation et au problème de l’approvisionnement… Soit notre homme escomptait retrouver rapidement sa truie et il n’avait guère prévu de réserves…
soit il avait envisagé une véritable expédition (sur la base de son seul instinct ? d’indications encore connues de son temps et soigneusement cachées aux Normands par la population autochtone ?.
Et se pose alors les questions suivantes : pourquoi la truie s’est-elle enfoncée aussi profondément dans les entrailles de la terre ? Comment s’est-elle dirigée ? Et surtout comment a-t-elle survécue à un pareil voyage ?
Détails techniques qui n’ont, bien sûr, d’intérêt que dans la mesure où l’on accorde le moindre crédit au récit et que l’on envisage soit l’existence de « raccourcis » (spatio-temporels ?, des sortes de « porte dimensionnelle » ? ), soit l’existence d’immenses cavités habitables à des profondeurs moins conséquentes que le centre du globe…
A moins que la disparition de la truie n’ait été qu’un alibi, une diversion : la bête mise à l’abri, notre porcher (mais a-t-il toujours été porcher ou n’avait-il pas d’autres cordes à son arc ?) se lance dans son expédition souterraine. A la fin de son périple, il réapparaît (au bout de combien de temps ?) avec la truie « disparue» en guise de motif plausible à son absence.
Les moissonneurs et le prévôt de cet « autre monde » sont - apparemment – des humains parfaitement semblables à notre porcher anglais : nulle part, il n’est fait mention de la moindre particularité physique, du moindre détail bizarre : taille, couleur de la peau, des cheveux, etc.
Le niveau technologique semble équivalent dans les deux mondes : le porcher identifie sans difficultés les moissonneurs parce qu’ils récoltent les blés et parce qu’ils doivent probablement employer des méthodes et des outils compréhensibles pour lui. Même remarque pour l’organisation sociale : avant de repartir avec sa truie, notre homme (pour s’éviter des ennuis avec les autorités locales ?) informe le représentant sur place de l’autorité, désigné sous l’appellation de prévôt. Les infra-terrestres sont ainsi doté d’un régime féodal, ou plus logiquement, a-t-on plaqué sur une réalité en grande partie incompréhensible un système d’interprétation familier.
Plus extraordinaire encore : les habitants de ce lieu parlent anglais ou n’ont aucun problème de communication (télépathie ?) avec notre porcher… Peut-être, tout simplement, parce que ces gens viennent de la surface et/ou ont des contacts plus ou moins réguliers avec celle-ci.
Un argument en faveur de l’authenticité du récit : son caractère de fait divers que ne vient entacher aucune allusion religieuse, moralisatrice ou philosophique. Poussé par la nécessité un brave type s’enfonce dans une caverne inexplorée et ressort… dans un monde fort similaire au sien puisqu’on s’y livre aux mêmes activités, apparemment selon des modalités assez proches, et qu’on y comprend l’anglais.
Seul détail « choquant » : un décalage temporel car l’été règne là-bas quand le Derbyshire connaît les rigueurs de l’hiver… Mais là, nos spécialistes du folklore qui veillent à la stricte orthodoxie de nos contes de fées nous expliquent doctement que le passage dans l’autre monde (forcément imaginaire, cela va de soi) se manifeste par des inversions systématiques. Au fait, qui nous dit que notre porcher aventureux, pour prouver ces dires, ne serait pas revenu avec quelques épis bien mûrs fraîchement moissonnés ?
La dernière phrase du texte est particulièrement intéressante :
« Merveille : venant des moissons souterraines, il voit les froideurs hivernales perdurer dans notre hémisphère, ce qui, selon moi, est certainement à attribuer à l’absence de soleil et à une présence supplétive. » Elle démontre qu’au Moyen Age (ici à la fin du XIIe siècle et au début du XIIIe siècle) on savait parfaitement – au moins chez les lettrés - que la terre était sphérique puisque Gervais de Tilbury parle nommément de « notre hémisphère ». L’explication des extraordinaires implications du chapitre 45 par l’invocation rituelle de l’homme médiéval ignare et superstitieux ne tient donc pas une seconde. On est en présence de gens intelligents, instruits et pas plus crédules que nos contemporains (certes, ils croyaient aux anges que nous ne voyons pas, mais nous croyons aux atomes et aux microbes sans en avoir jamais vu ni touché aucun…).
Je doute fortement qu’un prieur (donc forcément à l’époque un clerc instruit, cultivé) se serait totalement ridiculisé en rapportant à un autre clerc (instruit et cultivé comme lui) une histoire abracadabrantesque survenue trois ou quatre générations plus tôt sans avoir, au préalable, mené une enquête rigoureuse. Pour que l’histoire du porcher parvinsse jusqu’au prieur, elle avait déjà dû réussir l’épreuve de la critique de ces contemporains. Là encore,
je doute fort que le seigneur de Peak Castle ou son représentant, certes gens moins instruits que les clercs mais tout autant qu’eux doués de bon sens et d’intelligence, aient accepté cette histoire sans éléments probants, sans preuves tangibles. Si l’affaire n’avait été qu’un canular éventé à l’époque, son auteur s’en serait sûrement mordu les doigts (je ne suis pas sûr que les nobles normands de l’époque pratiquaient et goûtaient fort l’humour « so british ») et son histoire n’aurait pas été recueillie par un prieur presque un siècle plus tard parce qu’elle n’aurait pas fait partie de cette tradition orale qui conserve pieusement tout ce qui fait la mémoire vraie d’une communauté…
Et ce texte d’une vingtaine de lignes, dont nul ne peut nier l’authenticité et l’ancienneté, nous plonge dans un abîme de perplexité… Difficile d’invoquer l’influence littéraire d’un Jules Verne ou d’un Edgar Rice Burroughs, les ravages d’une sous-culture « soucoupiste » et « conspirationniste », le canular d’un clerc prenant ses lecteurs pour des imbéciles (rappelons que l’ouvrage était dédié à l’Empereur…), les délires d’un esprit détraqué. Alors, comme d’habitude, les « spécialistes » invoquent leurs fétiches favoris : la psychanalyse, le folklore… font de l’érudition pédante comme d’autres font dans leurs culottes et passent subrepticement à autre chose de moins scabreux…
Voilà un beau sujet d’études pour des chercheurs sincères : où donc est allé le porcher de Peak Castle ?
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[1] Le Peak Castle, forteresse du Derbyshire édifiée sur une éminence rocheuse percée de cavernes. Castleton, 16 milles à l'ouest de Sheffield est situé au pied d'une colline, au sommet de laquelle se tient le Peak Castle, à l'origine construit par William Peveril sur la terre que lui avait accordé Guillaume le Conquérant en 1068. Le secteur autour du village contient les cavernes de Peak, de Speedwell, et les cavernes de falaise de Treak, ainsi que la « caverne bleue de John », qui est connue pour sa fluorine colorée. C'est la plus grande variété de cavernes en Grande-Bretagne. Le secteur autour de Castleton est calcaire recouvert d’un gravier de meulière. Les infiltrations continuelles de l'eau ont créé quelques cavernes spectaculaires et le seul gisement au monde de 'Blue John Stone'. Cette pierre est un type de fluorite ou de fluorine, un minerai composé de fluorure de calcium. C'est une variété cristalline et se produit souvent avec des impuretés lui donnant un jaune, un brun, un vert ou une couleur rouge/rose. Les cavernes et cette pierre ont été connues des Romains qui ont également extrait le plomb et l'argent dans le secteur.
[2] Le phénomène n’est pas unique puisqu’on le rencontre (ou plutôt le rencontrait) dans la grotte de Fauzan (près de Minerve dans l’Hérault). « Au fond de la grotte, un orifice intriguait depuis longtemps les gens du pays. Cet étrange pertuis obéissait, disait-on, aux vents extérieurs. Il soufflait lorsque régnait le vent marin, et aspirait quand dominait le Cers (vent du Nord). » Pierre Minvielle, Guide de la France souterraine, Tchou éditeur, Paris, 1970, p 64. Très curieusement, un roman d’anticipation "Le Mammouth bleu" de Luc Alberny, publié à la ‘Bibliothèque du Hérisson’, Paris, 1935, relate l’exploration – entre autre à partir de la grotte de Fauzan - d’un fabuleux monde souterrain où règne une extraordinaire civilisation antédiluvienne dirigée par des mammouths parlant le basque…
[3] Robert, prieur de Kenilworth, dans le Warwickshire, de 1160 à 1180.
[4] Fils naturel de Guillaume le Conquérant, il est le fondateur présumé de ce château édifié dans la seconde moitié du XIe siècle. C’est le fameux shérif de Nottingham de la « légende » de Robin des Bois.
VI Prolongement qui pourrait être révélateur, en date du 13 Juillet 2008.
Le
2 Mai 2008, le jeune
Jean François de la banlieue parisienne, nous a fait savoir, qu'il avait découvert
un ouvrage époustouflant très dense, et où sont abordées presque toutes les questions que l'on se pose sur
les planètes, la Terre creuse, la Terre symétrique cachée derrière le Soleil ( exclusivité d'ARTivision sur le Net français ) , les pyramides , du Triangle des Bermudes, les fées, les elfes , les guerres cosmiques des Dieux...etc...
Ce livre obtenu par channelling
d'une entité transcendante nommé
Ramtha est intitulé :
"Une réflexion du Maître sur l'histoire de l'humanité" : Deuxième partie publiée
en 2007 et intitulé :
"La redécouverte de la perle de la sagesse ancienne" aux
Editions AdA.
ISBN: 978-2-89565 -207-6 .
Même si l'on n'est pas un fan
des affaires de channels qui se multiplient
à la vitesse grand V ces temps-ci, on peut tout de même, en passant, découvrir aux pages 103 et 104, les quelques
propos hors-normes que nous dit ce
Ramtha , à propos de certains phénomènes qui pourraient expliquer cette affaire
d'enfants venus de nulle part :
Début de citation :
" Pour parler des réalités, il existe en vérité des tunnels
terrestres, c'est ainsi qu'on les appelle, ou des distorsions
temporelles comme certains les dénomment, d'où vous
pouvez sortir en l'espace d'un instant pour atterrir là où se
situe votre contrée ; vous pouvez alors, en un instant, vous
trouver aspirés dans un tunnel menant à une autre dimension.
De tels phénomènes se sont produits ici très fréquemment.
La même chose arrive à ceux qui vivent à l'intérieur de la
Terre ; il leur arrive de se perdre et de suivre alors une lueur.
Cette lumière les guide ; c'est la lumière au bout du tunnel. Et
les voilà qui se retrouvent en vérité en face d'un soleil nu dont
la lumière est éblouissante et heurte leurs yeux extrêmement
sensibles. Fréquemment alors, ils se lamentent sur leur sort
parce qu'ils sont en vérité une bizarrerie ; ils en viennent
souvent à se cacher de ce qu'on appelle cette civilisation qui,
en réalité, ne les aime pas mais a de la curiosité à leur sujet et
leur ferait beaucoup de choses de sorte à mieux les
comprendre, aux dépens de leur vie. La preuve en existe." .
Dommage que
RAMTHA n'ait pas jugé bon de donner ici,
une seule preuve tangible, confirmant ses affirmations fabuleuses.
Article mis en page le 09/04/1999 et revu le 15/07/2001 puis enfin le 22/12/03 et revu le 03/06/05, puis le 10/11/06, puis le 14/11/06, puis le 10/04/08, puis le 13/07/08, puis le 26/04/15.
IDYLLE Fred
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Pour tout contact : fred.idylle@orange.fr
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